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 A good way of leaving you weak

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Shea A. McLaughlin
Shea A. McLaughlin
Administratrice
Métier : Peintre
Informations : A good way of leaving you weak Tumblr_oyt7qkgRye1w40qvyo4_540

A une grande soeur » Timide, sensible et introvertie » Connue sur Tumblr pour ses oeuvres, sous le nom de Drenshara » Féministe convaincue » A pris des cours de self-défense après une agression, elle ne sort pas sans son chien, Hulk. » Déteste les hommes et ne se laisse pas facilement approcher » A un appétit de moineau » Tient une radio pirate et un blog-journal » Enquête activement sur l'infection, au risque de se mettre en danger » A depuis peu une arme à feu dont elle ne sait pas se servir » Annexes
Véhicule : Scooter Vespa
Inventaire : Kahr K9, Boîte d'Ibuprofène 200mg (30 comprimés), Kit de premiers soins (4 compresses stériles, produit désinfectant, 8 pansements, 2 bandages), Boîte de Tramadol 200mg (30 comprimés)
Lun 21 Mai - 18:48

Qu’est-ce qu’il lui avait pris de suivre Joe dans cette galère ? Une fête underground, totalement mainstream, le genre d’endroit où il lui avait juré qu’elle apprendrait des choses, et à défaut, elle s’amuserait. La tête lui tournait méchamment, elle pouvait assurer qu’elle n’avait obtenu ni l’un ni l’autre. Pas la faute d’une grosse consommation, quoi qu’avec son gabarit et son manque d’endurance en la matière, tout aurait pu faire office de « grosse consommation ». Elle s’en mordait les doigts. Il devait être vers les quatre heures du matin, et elle étouffait depuis plus de deux heures dans ce sous-sol un peu miteux. Quand on ajoutait le fait que le réseau était mauvais, et que son téléphone faisait des siennes. En plus du gros lourd qui ne la lâchait pas depuis le début de la soirée, s’installant tout le temps à coté d’elle dans le but évident de la draguer alors qu’elle ne lui demandait rien…

Elle avait déjà passé des nuits nulles, mais celle-ci frôlait la première place. Se redressant une énième fois, elle s’éloigna de son assaillant en essayant de le larguer une bonne fois pour toute. Mais têtu, il la saisit par le bras pour la ramener à lui. Ce fut à cet instant qu’un choix cornélien s’imposa à elle : laisser s’échapper son téléphone ou son verre à moitié vide. Elle n’en choisit aucun, et perdit les deux. Le fracas de la glace eut au moins le mérite de faire sursauter son vis-à-vis, à qui elle adressa un regard sombre. Et écrasant les éclats de la semelle de sa chaussure, quelques injures lui échappèrent, dont une invective à ce qu’il lui fiche sérieusement la paix. Elle se pencha pour récupérer son bien : l’écran était cassé, et son téléphone appelait quelqu’un :

« Merde ! » Grogna-t-elle en tentant de raccrocher. Sans y parvenir, elle porta l’appareil à son oreille : « Anton ? Allo ? »

Aucune réponse. Seulement un brouha qui lui vrillait déjà le crâne. Elle parvint bon gré mal gré à couper la conversation, avant de tourner les talons pour se rendre vers l’extérieur. Non sans prévenir Joe sur ce qu’elle faisait : à savoir fuir très loin de ce lieu miteux.

« C’est bon, j’me tire. » Souffla-t-elle à son ami, qui se raidit : « Il fait jour, lâche-moi. » Précisa-t-elle ensuite pour être sûre qu’il n’allait pas s’y mettre aussi.

Et de toute façon, elle était armée. Depuis l’histoire dans le bar, elle avait fait la promesse à Anton de ne plus sortir sans. Hissant son sac à dos sur ses épaules, elle s’extirpa de là, et prit la tangente le plus rapidement possible. Elle n’était qu’à quelques blocs de son atelier, celui qui faisait office de maison également. Christa n’y était pas, apparemment trop occupée par ses recherches de ce qu’elle avait compris. De toute façon, avec sa gueule de bois, il valait mieux qu’elle ne croise personne. Surtout qu’elle sentait également la sueur et la clope, probablement autre chose vu l’ambiance de la soirée. Elle avait besoin d’une bonne nuit de sommeil.

Et ce fut avec cette idée en tête, cette conviction profonde qu’elle allait rejoindre ses draps, qu’elle se rapprocha de chez elle. Bifurquant dans une ruelle a priori en cul de sac – elle dénicha un passage qu’elle connaissait bien, lui évitant un détour conséquent. Et dans sa rue, qui se profilait déjà, elle reconnut une voiture et une silhouette à quelques mètres de la porte d’entrée de son atelier :

« Qu’est-ce que tu fais là ? » Demanda-t-elle en se rapprochant un peu plus rapidement.

Le soleil n’était pas encore levé, l’air était froid. Mais la mine d’Anton, apparemment sorti du lit à peine, n’augurait rien de bon. Visiblement, le réveil en fanfare ne l’avait pas enthousiasmé. Restait à savoir ce qu’il avait entendu pour se ramener chez elle.
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Tomas Gulbrandsen
Tomas Gulbrandsen
Métier : Guide de montagne
Informations : Armement: paire de piolets en titane.

Histoire: Père d'une petite fille, Cynthia. Il est venu aux Etat-Unis pour retrouver son frère Ludwig. Depuis février 2020, il est au camps de The Haven avec sa fille.

Au début de l'été, 2020, il a proposé ses services pour réhabiliter la marina et doter le camp d'un navire. C'est chose faite à partir de novembre 2020. Depuis, il effectue des allers-retours entre The haven et le NML, ainsi que des sessions de pêches.
Véhicule : Ford Mondéo
Inventaire : Beretta 90-two
Lun 21 Mai - 19:46

Vous savez ce que j’aime ? Oui, vous devez commencer à savoir depuis le temps, mais j’aime quand tout se passe bien. Autant dire que ces dernières semaines ce n’est pas vraiment le cas, les attaques de zombies se multiplies, les gangs commencent vraiment à se faire pressant et plusieurs gaillards cherchent à m’engager dans leurs rangs. Apparent, mon petit exploit de janvier aurait fait du bruit et maintenant ils me voulaient dans leurs rangs pour défendre le « territoire du Dorchester ». Sachant que j’ai passé une bonne partie de ma vie dans l’équipe d’en face, je me vois mal entrer dans un gang, quand bien même ce serait la fin du monde.

Pour le moment, ils n’insistent pas trop et me laisse un peu tranquille, mais je sais que viendra un moment où ce sera l’intimidation et les menaces. C’est toujours pareil avec les gars des rues, quand on ne fait pas ce qu’ils veulent, ils s’énervent comme des enfants ! Pourquoi je vous parle d’eux ? Car ils ont un mérite que n’a pas la police, ils me font pas chier quand je me balade en plein milieu de la nuit à la recherche de mon con de frère.

Son entrée pour le moins fracassante dans ma nouvelle vie m’a pas mal retourné et je dois dire qu’en dépit de ses airs et ses comportements de parfait connard. Une partie de moi est assez content de le savoir ici, il est quand même quelqu’un que je connais depuis toujours. Je sais ce qu’il sait faire et dans un contexte aussi tendu et dangereux, son aide serait la bienvenue. On parle de, basiquement, un commando. Mais je m’égare !

Pour résumer, cette nuit je l’ai encore passé dehors, à ne pas dormir. J’ai les yeux explosés, je suis de mauvais humeur et stressé. En dépit de tous mes efforts, cette soirée avec Shea a laissé pas mal de traces, je dors encore plus mal qu’avant et je ne peux pas m’empêcher de m’inquiéter pour elle. J’ai toujours peur qu’elle se fasse bouffer par une saloperie, agressé par un soulard ou un violeur et PIRE, que mon frère lui tombe dessus. Il l’a déjà suivi, il pourrait très bien recommencer. Elle n’a aucun compte à me rendre alors je n’insiste pas, mais ça ne m’empêche pas de stresser.

Vers quoi, quatre heure du matin, j’avais laissé tomber l’idée de trouver Bastien, il ne devait pas tourner pour une fois et mes messages restaient sans réponses. Je me suis dit qu’il serait temps d’aller dormir et de, peut-être, faire une vraie enquête pouvant me rapporter de l’argent. Je me suis un peu laissé aller depuis quelques temps et mes finances risquent de repasser au rouge. Le dollar est encore une valeur actuelle alors ça serait dommage de se retrouver sans rien !

Sauf que la vie ne veut JAMAIS me laisser dormir, alors que je roule pour rentrer, je reçois un coup de téléphone : Shea. Un message d’elle n’est pas surprenant, mais un appel à cette heure si est vraiment inattendu et inquiétant. Quand je décroche j’entends le brouhaha d’une conversation, de la musique et des cris. Ça sent la fausse manipulation, rien de grave en soit, ça arrive. Elle doit s’amuser un peu et doit s’être trompée en voulant bidouiller.

Mais j’entends un éclat de voix plus fort que les autres, Shea demande visiblement à un homme de la laisser tranquille et, connaissant ses antécédents, je sais pas pourquoi… j’ai balancé mon téléphone et j’ai pris la direction de chez elle !

Le soleil se levait à peine quand je me retrouvais à la porte de son atelier, personne, la soirée n’avait donc pas lieu ici. Je n’ai même pas eu le temps de me mettre à réflechir que j’ai vu sa petite silhouette dans la rue. Elle s’approcha de moi et me demanda les raisons de ma présence.

Que dire ? J’avais peur que tu te fasses encore violer ?

C’est ce que je pense, mais je vais éviter de le dire de cette façon :

- Ne crois pas que je te stalke, mais quand on reçoit un coup de fils à quatre heures du mat’, ça peut suprendre. Quand j’ai décroché, j’ai entendu que tu repoussais les avances de quelqu’un et, j’sais pas, j’ai cru que tu m’appelais à l’aide. Je dois me tromper, à part être en colère et un peu ivre, tu sembles bien aller.

Je rajoutais ça car elle avait un peu de mal à marcher et ses yeux trahissaient une profonde fatigue.

- Je vois que ça va, je ne vais pas déranger. Tu as besoin de dormir visiblement.

Même si je n’avais pas envie de partir…
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Shea A. McLaughlin
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A une grande soeur » Timide, sensible et introvertie » Connue sur Tumblr pour ses oeuvres, sous le nom de Drenshara » Féministe convaincue » A pris des cours de self-défense après une agression, elle ne sort pas sans son chien, Hulk. » Déteste les hommes et ne se laisse pas facilement approcher » A un appétit de moineau » Tient une radio pirate et un blog-journal » Enquête activement sur l'infection, au risque de se mettre en danger » A depuis peu une arme à feu dont elle ne sait pas se servir » Annexes
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Lun 21 Mai - 20:07

« Ah… » Articula-t-elle un peu bêtement devant la réponse d’Anton, qu’elle scruta sérieusement.

Les yeux fatigués, rivés sur lui, elle se demanda ce qu’elle devait lui répondre sur le coup. Désolée ? Je n’ai pas fait exprès ? Tu as une tête de déterrée, tu sais ça ? Elle esquiva la dernière suggestion, sûrement parce que sa mine ne devait pas être au mieux pour l’instant, et elle avait un peu honte de se présenter comme ça. Surtout que son esprit était toujours embrumée par l’alcool qu’elle avait ingéré pour essayer de se détendre. En vain ! C’était bien ça le pire. Ça ne l’avait pas du tout détendu, bien au contraire. Elle n’avait pas réussi à esquisser un sourire, ou un rire, de la nuit entière. Désormais, c’était comme si sa mâchoire était soudée.

« Euh… » Elle fouilla dans la poche de sa veste, tatonnant maladroitement : « Non, désolée, j’ai… » Elle chercha encore un peu, avant de sortir de son vêtement son téléphone : « J’ai… Je l’ai cassé ce soir, il fait… N’importe quoi maintenant. » S’excusa-t-elle en présentant l’objet à Anton.

Il n’y avait qu’à voir : l’écran grésillait, et quand elle appuyait sur la touche de mise en veille, un bip bruyant lui vrillait les oreilles. Elle eut l’impression qu’on tonnait juste à côté de son tympan. Elle ferma un œil par réflexe, comme pour encaisser le choc, quand une violente douleur à sa tempe la fit légèrement tituber. La brune se rattrapa comme elle le put, se remettant droite. Quelle plaie ! Elle se jura de ne vraiment plus jamais boire. Ça n’en valait résolument pas la peine, et de surcroit, ça ne lui réussissait pas.

« J’suis pas ivre. » Précisa-t-elle ensuite, sur le pouce.

Qu’il le sache. Parce qu’elle n’avait vraiment pas dans l’idée qu’il la voit un jour dans cet état. C’était grotesque ! Elle aurait pu se mettre à rougir de honte, mais se racla plutôt la gorge en passant une mèche derrière son oreille :

« T’es venue que pour ça ? » Demanda la brune en fronçant les sourcils. Ça faisait pas stalker, juste… Bizarre. Quoique sur le coup, elle fut mitigée. Le savoir dehors à cette heure-ci, juste pour elle, ça la gênait. Il se mettait en danger inutilement : « Tu veux rentrer cinq minutes ? » Proposa-t-elle en attrapant son trousseau de clé. Sa sœur n’étant pas là, elle ne devrait pas lui tenir rigueur d’amener des gens chez elle. « J’ai pas besoin… de dormir. » Mentit-elle.

Elle en avait vraiment besoin, mais elle s’en savait incapable tant que l’alcool n’aurait pas été évacué. Trop sur la défensive pour parvenir à fermer l’œil sereinement, elle esquissa juste un sourire en essayant de mettre la clé dans la serrure. Shea dut s’y reprendre à trois fois avant de faire tomber son trousseau comme une idiote ;

« Avec… La migraine, j’vais pas y arriver. » Soupira-t-elle en se baissant pour rattraper ses clés et recommencer une énième fois. L’instant donna l’impression de durer une heure dans son esprit. Elle se sentait tellement ridicule…
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Tomas Gulbrandsen
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Histoire: Père d'une petite fille, Cynthia. Il est venu aux Etat-Unis pour retrouver son frère Ludwig. Depuis février 2020, il est au camps de The Haven avec sa fille.

Au début de l'été, 2020, il a proposé ses services pour réhabiliter la marina et doter le camp d'un navire. C'est chose faite à partir de novembre 2020. Depuis, il effectue des allers-retours entre The haven et le NML, ainsi que des sessions de pêches.
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Lun 21 Mai - 22:23

Je regardais la carcasse du téléphone de Shea, en effet il était en mauvais état et je voulais bien lui reconnaitre la possibilité d’une erreur. Le bruit strident qui échappait de l’appareil provoqua une réaction on ne peut plus puissante à Shea, elle pouvait dire ce qu’elle voulait… ça crevait les yeux qu’elle avait beaucoup bu ou alors qu’elle encaissait très mal l’alcool. Ça prêtait à sourire, nous avons tous connu ce moment où un copain ou une copine refuse d’admettre qu’il ne tient plus debout. C’est précisément ce que me fait Shea !

Elle tangue comme pas deux, sa façon de parler est un peu plus lente que d’habitude. Je vois bien que ce n’est pas son état normal. Je pourrais et je devrais la laisser aller se coucher. Mais encore une fois, j’en ai pas envie… passer un moment avec elle, c’est ce dont j’ai envie :

- Ouais, je ne serais pas contre un petit café, j’ai tourné presque toute la nuit. J’suis claqué. C’est pour ça que je suis venu aussi vite, j’étais en voiture quand tu m’as appelé. J’étais sur une affaire tendue.

L’affaire en question étant Bastien, je m’abstiens de lui en préciser plus. Je me contente de la voir galérer comme pas possible pour simplement mettre ses clefs dans la serrure. Elle va jusqu’à faire tomber ses clefs au sol et se met à rougir à grande vitesse. Je fais mine de regarde ailleurs et d’approuver quand elle met sa maladresse sur le compte d’une migraine plus que sur celui de l’alcool. Si elle veut s’en convaincre, grand bien lui fasse.

Au bout d’un moment, elle parvient enfin à ouvrir la porte et m’invite à rentrer. C’est la première fois que je viens chez elle et on voit qu’elle ne vit pas seule. L’endroit est beaucoup plus grand que chez moi et on voit qu’il est habité par une artiste jeune et imaginative. Quand on le compare aux miens… qui regorge de dossiers, d’armes et de trucs sinistres, le siens est pleins de dessins, d’œuvre inachevé et de trucs de filles. On voit également qu’elle n’est pas seule, je ne me souviens pas qu’elle m’ait parlé de ça. Au moins je saurais par où commencer si je veux discuter un peu !

- Ça change de chez moi, toutes ces couleurs ! C’est assez sympa, l’avantage d’une artiste c’est qu’elle peut faire sa déco elle-même, je me trompe ?

Non je ne me trompe pas, mais je vais éviter de la harceler trop, vu son état, elle pourrait m’envoyer chier à grande vitesse. Je me contente alors de trouver un canapé proche et de me poser. Je ne peux alors qu’admirer la hauteur sous plafond de son atelier et la luminosité de l’endroit. Le soleil peinait à se lever mais on voyait déjà clair tant les vitres étaient grandes. Je vois Shea se diriger vers la cuisine, enfin ce qui fait office de cuisine. Je me dépèche de me lever en vitesse pour lui proposer un coup de main, je m’en voudrais qu’elle se blesse ou fasse encore tomber un truc par terre.
Alors que j’approche d’elle, il y a un aboiement discret et j’entends le grattement d’un chien marchant :

- On dirait bien que c’est Hulk. Comment ça va mon grand ?

Je me mets à genoux et je lui gratouille la tête, il est loin d’être aussi beau qu’un bouvier, mais il semble être une bonne pâte sociale. Sacré pèpère.

- Tu veux un coup de mains Shea, désolé de t’obliger à faire du café alors que tu as une grosse migraine.

Ma dernière phrase étant empreint d’une ironie que je dissimulais au mieux. C’était assez drôle de la voir nier aussi énergiquement son ivresse.

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Shea A. McLaughlin
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Mer 23 Mai - 10:55

Elle avait proposé, elle n’avait plus vraiment le choix désormais. Lèvres pincées, elle parvint à rentrer dans son appartement et faire abstraction de tout le reste. Mieux valait se focaliser sur le café qu’elle devait impérativement préparer pour faire montre de bonne volonté. Après tout, ne disait-elle pas qu’elle n’était pas saoule ? Il était donc temps de le prouver, vu qu’Anton n’avait pas l’air de la croire. Et il avait raison ! Elle était plus qu’imbibée, en proie à des vertiges, et à deux doigts de rendre le contenu de son estomac si elle rajoutait une lampée de bière ou d’un quelconque autre alcool.

« Donc, tu n’es pas rentré chez toi ? » Demanda-t-elle pour faire la conversation, et surtout détourner l’attention. « C’était quoi, cette affaire ? » Questionna-t-elle, curieuse.

Elle était bien loin de se douter qu’il s’agissait du cas de Bastien, du fait que ce dernier était toujours à Boston. Shea avait fait en sorte de l’oublier – ou partiellement. Le souvenir de cette entrevue était impérissable, et elle garderait forcément une très mauvaise image de lui, mais pour autant, le fait de ne plus avoir à y penser était un véritable soulagement. Un soupir lui échappa, l’atelier n’était pas bien chaud mais pour la saison et le beau temps extérieur, ça ne gênait pas.

Elle se défit de ses affaires, les déposant en vrac sur une chaise bancale sans inviter Anton a en faire autant. Pour elle, c’était tout naturel, il pouvait prendre ses aises si ça lui chantait. Se rendant jusqu’à sa « cuisine » précaire, elle poussa un long soupir en sachant pertinemment que ça allait lui prendre un temps fou de préparer ce café. Et pourtant, ça n’était que l’histoire d’une eau chaude et d’un sachet à renverser dedans. Inutile d’essayer de faire marcher la cafetière de Christa, elle n’y arriverait jamais.

« Tu… ça va aller, pour rentrer ? » Demanda-t-elle spontanément, en se tournant vers lui. L’idée d’échapper à la préparation d’un café lui faisait de l’œil : « J’ai un canapé. » Fit-elle en désignant le meuble en question. Sur celui-ci, les plaids de Christa, ainsi que ce qu’elle utilisait comme pyjama. Quelques affaires trainaient autour, celles qu’elles n’avaient pas rangé dans son placard. « Occupée mais, pour l’instant pas… » Murmura-t-elle.

Les absents avaient tort, non ? En l’occurrence, ça marchait pour Christa. Elle ne rentrerait pas tout de suite à l’évidence, et les deux sœurs avaient plutôt tendance à vivre l’une à côté de l’autre plutôt que l’une avec l’autre. L’endroit ne s’y prêtait pas : il n’y avait qu’une chambre. Tant que Christa n’avait pas un emploi stable et un logement correct, elle resterait dans le coin. Portant l’eau sur le feu de sa gazinière, la brune manqua d’allumer sa première allumette avant de s’y reprendre :

« Je… » Je quoi ? J’ai failli faire sauter la maison mais ça va maintenant ? « Tout va bien, je t’ai dit. Arrête de… » Elle s’agaçait, parce qu’elle avait très bien entendu la moquerie dans sa phrase. Il ne la croyait pas – a raison. Elle avait encore pâli, se sentait nauséeuse. La redescente était violente. « De penser ce que tu penses. » Elle le menaça d’un index furieux : « J’ai juste un peu bu, pas au point de ne plus savoir faire un café… » Et en se retournant, elle accrocha de son coude la tasse qu’elle avait préparé pour lui, la balançant par terre : « Merde ! »

Si avec ça, il la croyait encore ! Elle sursauta, soupira, inspira profondément… Et se maudit de lui avoir proposé de rentrer. A deux doigts de renoncer, de le mettre à la porte comme une ingrate, elle se pinça l’arête du nez.
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Tomas Gulbrandsen
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Histoire: Père d'une petite fille, Cynthia. Il est venu aux Etat-Unis pour retrouver son frère Ludwig. Depuis février 2020, il est au camps de The Haven avec sa fille.

Au début de l'été, 2020, il a proposé ses services pour réhabiliter la marina et doter le camp d'un navire. C'est chose faite à partir de novembre 2020. Depuis, il effectue des allers-retours entre The haven et le NML, ainsi que des sessions de pêches.
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Jeu 24 Mai - 14:06

Je regarde Shea enchainer les catastrophes les unes après les autres mais je me tâte bien d’aller l’aider, mais vu son état, je risquerais de me prendre une veste. Attendons un peu avant d’essayer d’intervenir. Je reste à une distance raisonnable en caressant Hulk, il ne demande que ça le bougre tout en surveillant d’un œil sa maitresse. Il ne faudrait pas qu’elle nous fasse sauter en jouant mal avec le gaz ! Je dis ça, mais elle a bien faillit le faire, alors disons pour éviter qu’elle ne recommence. J’entretiens la conversation pour maintenir son intérêt et la laisser éveiller :

- Je n’ai pas dormis une nuit complète depuis au moins une semaine. J’ai plusieurs choses qui trainent sur le feu depuis un moment. Des personnes disparus principalement, des personnes retrouvées aussi… mais tu vois de qui je parle. Mais il y a aussi autre chose, je prépare un coup, la situation commence à sérieusement partir en vrille par chez moi.

Alors que je disais ça, elle me coupe pour dire, autant à elle-même qu’à moi, qu’elle n’est pas ivre au point de ne plus savoir faire de café. Au même moment, la voilà qui explose la tasse qu’elle m’avait laborieusement faite. Elle semble avoir du mal à tenir debout, s’en est assez, je vais l’aider et tant pis si elle me hurle dessus. Ce qu’elle faisait déjà à moitié jusqu’à présent, quand je sous-entendais son ivresse. Même si je dois avouer que je trouve la scène adorable, un peu comme bébé groot qui hurle dans les gardiens de la galaxie Vol’2.

Mais là elle semble plutôt en introspection, pesant certainement le pour et le contre de ma présence et de son état. Je commence à la connaitre et je vois bien qu’elle est au bout de sa vie ce matin. Je commence à ramasser les morceaux de la tasse, les plus gros morceaux, le temps qu’elle sorte de quoi essuyer le café et ramasser les petits morceaux. Il s’agirait de ne pas se blesser en marchant dessus ! Mais même sortir le balais ne semble pas être simple pour elle, prit d’un peu de pitié, je la conduit jusqu’au canapé, elle semble avoir besoin de se poser un peu :

- Je me passerais de café, ça ira. Au pire je dormirais une heure sur ton canap’ comme tu me l’a gentiment proposé.


Elle tente plus ou moins de râler, je crois comprendre qu’elle insiste sur le fait qu’elle n’est pas ivre, mais je ne la crois pas du tout. Tant pis si ça la vexe :

- On arrête de râler et de faire semblant tu veux, je vois bien que tu es explosée Shea, nuit blanche plus un peu d’alcool c’est fatal ! Tu n’as à avoir honte c’est bon. Je ne vais pas te juger c’est bon, je suis assez mal placer pour ça !


Je m’installe en face d’elle, j’ai le cœur qui bat fort dans ma poitrine. Mes sentiments reviennent fort, je la vois, vulnérable et je ne peux m’empêcher de penser… J’ai envie de la prendre dans mes bras et de la réconforté jusqu’à ce qu’elle s’endorme. Une autre part me dit de profiter de la situation pour obtenir des choses d’elle. C’est affreux de dire ça, mais j’entends cette voix loin au fond de moi, celle de Bastien, qui me pousse à profiter d’elle, de mes connaissances, de ma force, de mon ascendant psychologique.

Non, je refuse !

Je refuse mais je suis fatigué et j’ai peur que ma raison ne puisse contenir mes pulsions et mes sensations. Alors qu’elle détourne la tête une seconde, je me mords la main aussi fort que je peux, presque à sang pour me réveiller et chasser ces affreuses, hideuses, abominables, infamantes pensées au fond de mon crâne. Il vaudrait peut-être mieux que je partes, pour elle comme pour moi. Je commence à me lever de ma chaise et je dis:

- Ecoute, je suis désolé de t'avoir dérangé, je vois que tu vas bien alors je vais te laisser dormir, je dormirais chez moi.
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Shea A. McLaughlin
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Jeu 24 Mai - 20:37

« C’est-à-dire ? Comment ça, ça part en vrille ? » L’interrogea-t-elle, complètement paumée sans parvenir à comprendre de quoi il parlait. Bastien ? Le nom ne lui effleura même pas l’esprit. Elle devait passer pour une véritable idiote, ce fut sans doute pour ça qu’il se permit de la faire s’asseoir en l’obligeant au passage à admettre qu’elle était bien moins vaillante qu’elle ne le prétendait. « Mais, je peux… » Râler, tempêter, lutter autant qu’elle voulait. Anton n’en avait que faire : il s’était rendu à l’évidence, lui.

Elle, par contre, bouda sans s’en cacher en détournant le regard. Bras croisés sur sa poitrine, lèvres pincées, regard fuyant. Elle avait le faciès de la gamine vexée qu’on la prétende autrement que ce qu’elle était. Et Shea ne reposa les yeux sur lui que pour afficher finalement la surprise : lorsqu’Anton annonça son départ. Qu’est-ce qu’il venait de se passer ? Ses pensées décousues ne parvenaient plus à suivre la cadence des évènements.

« Tu… » La brune se stoppa, comme sonnée par la réaction de son ami : « Tu me déranges pas, c’est… » C’était de sa faute, n’est-ce pas ? S’il partait. Elle le ressentait ainsi alors qu’il se redressait, déjà prêt à l’abandonner à ses démons. Et là, Shea ne se sentait pas du tout en état de lutter. « Je vais pas pouvoir dormir. Même si j’en ai très envie, je pourrais pas. » Déclara-t-elle en haussant les épaules.

Son ventre se noua, comme sa gorge. Sans comprendre pourquoi, elle ressentait le besoin pressant de se justifier sur ses actes : la honte était en train de l’étouffer, à mesure qu’elle prenait conscience d’à quel point elle était grotesque ce matin. D’avoir bu, d’être allé à cette soirée miteuse, pire encore, d’avoir essayer d’être comme toutes ces filles capables de faire la fête et d’avoir une place quelque part dans ce monde…

« J’ai été idiote de boire ce soir, je voulais me prouver à moi-même que… J’en étais capable sans qu’il se passe quoi que ce soit… Que j’pouvais avoir le contrôle… » Expliqua-t-elle maladroitement, sans réussir à regarder Anton. « Au bilan, je tiens pas l’alcool, et ça… ça me rend malade… » Avoua-t-elle d’une petite voix.

Ne venait-il pas de lui dire qu’il ne la jugerait pas ? Loin de savoir ce qu’il se jouait dans l’esprit du détective en face d’elle, Shea avait l’impression qu’au moins, l’alcool déliait sa langue. Elle d’ordinaire si secrète, si distante, si… Si elle. Elle se trouvait sur une pente glissante :

« Je suis fatiguée, Anton. » Un soupir lui échappa. Mécaniquement, elle haussa les épaules pour détourner l’attention de l’émotion qui la gagnait. Elle avait envie de pleurer, parce qu’elle était réellement fatiguée. Et elle pouvait compter depuis combien de temps c’était le cas : « Ça va faire un an, cinq mois et vingt et un jour que je n’arrive plus à dormir sans faire de cauchemars. » Avoua-t-elle.

Parce que oui, c’était un aveu. Christa ne le savait pas, alors que les deux femmes vivaient ensemble depuis des mois. Personne n’était au courant des détails de son enfer personnel, qu’elle prenait soin d’entretenir malgré elle. Shea avait créé son propre malheur en se murant dans le silence, avec la certitude qu’en parler ne changerait rien. Elle s’était rendue mutique, fondamentalement triste… Terriblement seule.

« Un an, cinq mois et vingt et un jour que je ne peux plus faire confiance à personne, même pas moi… » Précisa-t-elle avant de reprendre : « Surtout pas moi. » Chuchota-t-elle. Elle renifla, avant de passer une main sur son visage pour rattraper les larmes qui embuaient déjà ses yeux rougis. « Et c’est épuisant de lutter, tout le temps, pour survivre. J’étais saoule quand c’est arrivé. » dans un souffle, la révélation sortit. Pour lui ? Pour elle. « Trop tôt. »

Cette tentative était un échec, un échec prématuré.

« J’aurais jamais dû boire. » Fit-elle.

Coudes sur les genoux, épaules baissées, regard fixé vers ses pieds. Un frisson lui remonta l’échine, elle l’ignora.
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Tomas Gulbrandsen
Tomas Gulbrandsen
Métier : Guide de montagne
Informations : Armement: paire de piolets en titane.

Histoire: Père d'une petite fille, Cynthia. Il est venu aux Etat-Unis pour retrouver son frère Ludwig. Depuis février 2020, il est au camps de The Haven avec sa fille.

Au début de l'été, 2020, il a proposé ses services pour réhabiliter la marina et doter le camp d'un navire. C'est chose faite à partir de novembre 2020. Depuis, il effectue des allers-retours entre The haven et le NML, ainsi que des sessions de pêches.
Véhicule : Ford Mondéo
Inventaire : Beretta 90-two
Jeu 24 Mai - 22:07

D’accord, je crois bien que je vais rester encore quelques temps. Le comportement de Shea me coupe la chique, c’est la première fois qu’elle me parle d’elle d’une façon aussi ouverte. J’ai soudainement une honte intense, qui me prend les entrailles, mais comment j’ai pu seulement l’espace d’un seul instant imaginer ce genre de comportement. Mais comment mon for intérieur peut-il seulement me conseiller d’abuser une fille qui avait déjà été abusée. Je me rassois sur ma chaise et je me penche légèrement pour tout écouter. Je me refuse de perdre une seule miette de ce qu’elle me raconte.

- Je suis là Shea, je t’écoute.

Mon intérêt est à la fois celui de l’enquêteur, du policier, de l’ami, de l’amoureux.
Je comprends mieux pourquoi elle se refuse d’avouer qu’elle est ivre. Ce n’est pas uniquement une question de honte, qui pourrait arriver à n’importe qui, mais c’est aussi signe d’une peur affreuse, viscérale, au plus profond de ses tripes. Je comprends maintenant ! Je comprends tout ! Mes pensées me retournent le ventre, j’ai une bile acide dans la bouche et j’aimerais mourir de honte. Comment je peux prétendre l’aimer si je pense à ça ? Ce n’est pas son côté pourtant si étrange et casser qui m’attire le plus ? Si, c’est son côté fermé et secret qui m’a donné envie de l’aider. J’ai insisté pour continuer les cours car je ne voulais pas qu’une femme ayant tant souffert puisse souffrir encore.

Je pensais que je pouvais l’aider et si je veux continuer à le faire, il va falloir que je me remette en question. Je ne veux pas qu’elle fasse de cauchemars à cause de moi, au contraire. Alors je l’écoute jusqu’au bout.

1 an, cinq mois et vingt et un jours.

Le traumatisme est tel que Shea compte même les jours… Une vague de tristesse m’envahit quand je la vois se ratatiner sur elle-même. Elle était à peine adulte quand c’est arrivé et ce qui s’est passé ce soir-là conditionnera certainement le reste de sa vie. Elle ne me regarde plus, certainement trop honteuse, de me le dire ? De le dire à voix haute ? L’alcool lui délie la langue, ses émotions sont intenses, sans barrières, sa conscience ne fais plus correctement son travail. De la pire des façons possible, elle s’ouvre à moi. Je la regarde, mon cœur se serre, je voudrais tant m’assoir à côté d’elle, lui passer un bras autour des épaules et l’attirer contre moi. Nous resterions là, sans rien dire, se calmant mutuellement.

Après toutes ces années dans la police, dans la rue.. j’ai vu un grand nombre de filles dans son cas mais à chaque fois c’est aussi dure. Toutes sont uniques, toutes ont une façon de vivre la chose, toutes cependant en détresse. Shea pensait peut-être surmonter son traumatisme en faisant semblant d’être heureuse le temps d’une soirée. Je ne sais pas comment, mais une vielle chanson de Saez me vint à l’esprit alors que je la regardais trembler devant, de dégout, de peur, de tristesse, de honte.

- Encore une soirée ou la jeunesse France
Encore elle va bien s'amuser dans cet état d'urgence
Alors elle va danser faire semblant d'exister
Qui sait si l'on ferme les yeux on vivra vieux


Je chante, mal, en français si bien qu’elle ne comprend pas ce que je veux dire… ressens le besoin d’exprimer mes sentiments, une chanson parlant des gens cherchant à fuir leur malheur… Elle qui cherche à l’affronter. Je ne vais pas l’abandonner à son sort, je fais ici le serment de l’aider à avancer, se pardonner, vivre et non plus survivre comme elle le faisait jusqu’à présent. Cela va commencer par la seule chose que moi, policier et détective sache faire avec talent.
Je m’approche doucement de shea, je m’accroupis devant elle pour me mettre à son niveau avant de la saisir à bras le corps et la poser, debout sur son canapé. De cette façon, elle est à ma hauteur, droite et me regarde droit dans les yeux :

- Je refuse, tant que tu seras mon amie, tant que tu ne te feras pas confiance, tant que tu ne pourras pas vivre, tant que je pourrais t’aider et tant que je ne serais pas mort. Je te refuse, je me refuse le droit d’avoir peur de la vie. Moi, le lieutenant Anton Pendragon s’engage devant toi à t’aider à avancer. Jamais plus tu ne baisseras les yeux, regarde le monde comme je le vois et aide moi.

Je marque une pause pour reprendre mon souffle, j’ai les larmes aux yeux en disant ça… la fatigue et l’émotion parle pour moi :

- Aide moi à retrouver ce salaud et je ferais justice.
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Shea A. McLaughlin
Shea A. McLaughlin
Administratrice
Métier : Peintre
Informations : A good way of leaving you weak Tumblr_oyt7qkgRye1w40qvyo4_540

A une grande soeur » Timide, sensible et introvertie » Connue sur Tumblr pour ses oeuvres, sous le nom de Drenshara » Féministe convaincue » A pris des cours de self-défense après une agression, elle ne sort pas sans son chien, Hulk. » Déteste les hommes et ne se laisse pas facilement approcher » A un appétit de moineau » Tient une radio pirate et un blog-journal » Enquête activement sur l'infection, au risque de se mettre en danger » A depuis peu une arme à feu dont elle ne sait pas se servir » Annexes
Véhicule : Scooter Vespa
Inventaire : Kahr K9, Boîte d'Ibuprofène 200mg (30 comprimés), Kit de premiers soins (4 compresses stériles, produit désinfectant, 8 pansements, 2 bandages), Boîte de Tramadol 200mg (30 comprimés)
Sam 26 Mai - 18:44

Elle ne s’attendait pas à grand-chose en disant tout ça. Peut-être à une forme de libération, sans pour autant la ressentir pour de bon. Ce grand vide après le pire, elle ne parvenait plus à lui mettre la main dessus. Elle murissait dans le silence, dans la pénombre, avec l’espoir que ça n’empire pas ce qui n’allait pas de toute façon. Pouvait-elle vraiment poser des mots sur ce qui la rongeait de l’intérieur ? Et est-ce qu’une personne l’écoute changerait vraiment quoi que ce soit pour elle ? Elle ressentait le besoin d’être comprise, mais ne parvenait déjà pas à s’entendre penser. Il n’y avait que le fracas de ses pensées dans son esprit, celui qui lui vrillait le crâne à chaque fois que le soulagement la guettait. Il n’y aurait donc jamais de paix.

Qu’Anton la mette debout et la force à le regarder la surprit néanmoins. Elle se sentit faible sur ses jambes maigres, gamine alors qu’il lui sortit son discours solennel pour lui jurer sa loyauté et son assistance. Ses larmes se firent silencieuses, comme la douleur qui étouffait son cœur. Sauf que cette dernière se fit violente lorsqu’il évoqua l’idée de lui faire Justice, avec son aide. Comment ça ? Shea eut un sursaut, dans l’incompréhension la plus totale. Et d’une voix meurtrie, elle lui annonça :

« Il ne vit pas ici. » Et surtout, elle n’en avait pas la force. Affronter Keith, revoir son visage, sentir sa présence, la terrifiait tout simplement. « Il est à Seattle, probablement encore en train de… Mener grand train… » Son timbre s’enroua.

Parce que c’était parfaitement injuste qu’il puisse exister quand elle peinait à se lever tous les matins. Que le plus simple était tout simplement de ne pas se coucher pour réussir à mettre un pied devant l’autre. Ses nuits étaient faites d’orage, ses journées de grisailles. Et il n’y aurait rien d’autres qu’un ciel sombre avant des années. Instinctivement, elle tira sur les manches de son haut, pour cacher les marques qu’elle s’était faite elle-même. Lorsqu’il lui fallut une preuve de sa souffrance, celle qu’elle ne comprenait pas.

« J’veux pas le revoir, j’veux plus en entendre parler. J’veux pouvoir l’oublier, et sortir tout ça de ma tête, qu’ça existe pas… » Elle ferma les yeux, sa lèvre inférieure trembla sous le coup de l’émotion. Fuir était plus facile, vraiment ? Après un an, cinq mois et vingt et un jour, elle pouvait affirmer que non. « Mais ça m’bouffe qu’il… » Qu’il existe, tout simplement ; et qu’il puisse être heureux surtout. « Qu’il puisse dormir la nuit, lui. »

Et s’il faisait ça à quelqu’un d’autre ? L’idée lui frôla l’esprit, mais elle décupla des trésors de force pour la repousser. Parce qu’elle savait qu’elle n’aurait jamais le courage pour l’affronter de toute façon, et qu’elle serait responsable quoi qu’il arrive de ses prochaines potentielles victimes. C’était probablement elle la coupable de tout ça…

« La Justice, ça existe pas vraiment. » Fit-elle après avoir pris une profonde inspiration : « Pas pour les cas comme moi, Anton. » Puisqu’il n’y avait plus rien de juste, seulement des heurts à endurer. Des mots durs, des situations compliquées. « Faut que j’me fasse une raison. Celle que j’étais avant, elle est morte. J’peux plus être naïve, ou une enfant, ou… J’crois pas… J’crois plus que les choses de l’amour soit faites pour moi, et j’pense que le Bonheur, c’est pas pour tout le monde. Y’a des gens qui y ont pas le droit. Et c’est pas juste. » Elle haussa les épaules. « Faut juste que j’fasse une croix sur ce que j’aurais pu être… Tout le monde s’en fiche, de cette fille là… »
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