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 If I did have a tumor, I'd name it Anton.

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Shea A. McLaughlin
Shea A. McLaughlin
Administratrice
Métier : Peintre
Informations : If I did have a tumor, I'd name it Anton. - Page 3 Tumblr_oyt7qkgRye1w40qvyo4_540

A une grande soeur » Timide, sensible et introvertie » Connue sur Tumblr pour ses oeuvres, sous le nom de Drenshara » Féministe convaincue » A pris des cours de self-défense après une agression, elle ne sort pas sans son chien, Hulk. » Déteste les hommes et ne se laisse pas facilement approcher » A un appétit de moineau » Tient une radio pirate et un blog-journal » Enquête activement sur l'infection, au risque de se mettre en danger » A depuis peu une arme à feu dont elle ne sait pas se servir » Annexes
Véhicule : Scooter Vespa
Inventaire : Kahr K9, Boîte d'Ibuprofène 200mg (30 comprimés), Kit de premiers soins (4 compresses stériles, produit désinfectant, 8 pansements, 2 bandages), Boîte de Tramadol 200mg (30 comprimés)
Ven 2 Fév - 5:40

La jeune femme flatta le crâne du chien avec une certaine douceur. Si elle avait du mal avec les hommes, elle éprouvait bien plus de sympathie pour les animaux à quatre pattes, à l’évidence. Pour peu que ça soit un représentant du sexe masculin qui s’occupe de l’un d’eux, et il se pourrait même que sa méfiance ne soit plus aussi éveillée que d’ordinaire. Sauf dans le cas d’Anton. Elle prêta tout juste l’oreille à son histoire avec Niko, avant d’hausser les épaules. La blonde était une proche amie à elle, même si cette dernière avait donné de quoi remonter à elle et à ses activités, Shea n’était pas capable de lui en tenir rigueur.

Il fallait dire que, bien que très différentes, les deux femmes s’appréciaient beaucoup. Leur vie, leur mode de survie, leur caractère. Niko était plus affirmée, plus fière, plus mordante. Elle ne se laissait plus faire, en dépit de tout ce qu’il lui était arrivé, de l’endroit où elle se trouvait, elle se battait bec et ongles depuis trop longtemps pour laisser qui que ce soit lui marcher dessus. Shea, elle, courbait plus l’échine malgré ses bonnes résolutions, et sa timidité plantait déjà le décor. Ça la rendait presque prévisible en un sens, si on enlevait les fulgurances de mécontentement qui lui prenait lorsqu’elle était trop confiante ou trop énervée.

Fulgurances que les autres avaient tôt fait d’éteindre à grand coup. Elle pinça les lèvres. Remercier Myron ? Elle y songerait, un jour, vu que les occasions de voir l’homme ne se présentait pas tous les quatre matins. Elle ne savait pas vers qui elle pourrait se tourner en dehors de lui, tout du moins si Anton n’était pas venu lui faire ce cadeau qu’il lui plaça sur le nez. La brune écarquilla les yeux de surprise, avant de froncer les surprises ? On récompensait donc un caprice par un cadeau maintenant ? Drôle d’histoire.

Est-ce qu’il avait des enfants, cet homme ? Si oui, ça expliquait pourquoi ils étaient avec sa femme, qui elle non plus n’était pas là. Shea la cherchait encore, et à part sous le canapé, elle ne voyait pas où elle pourrait être. Elle observa distraitement le démontage de son arme, jusqu’à ce qu’il lui demande de la remonter fermement.

« Euh… Ok… » Fit-elle en attrapant les pièces. Ça ne devait pas être si compliqué, si ? Elle avait tout juste noté que la tige et le ressort étaient ensemble. Le canon, et la culasse. Il fallut du temps avant que la brune ne se décide à reposer ses éléments sur la table, et à essayer de comprendre à nouveau avec toute sa concentration ce qu’il se passait. Ne parvenant pas tout de suite à exécuter sa tâche, et s’impatientant à l’idée d’échouer, elle repoussa les pièces vers Anton : « Tu peux le refaire ? »

Cette fois, elle plaça ses coudes sur la table, et se concentra sur ses mouvements. L’emboitement de chaque élément, la position. Du moins, comme elle le pouvait. Elle lui demanda de répéter la tâche encore une fois, en se levant, et en venant se placer au-dessus de son épaule. Quand ce fut son tour de s’y mettre, la chose lui sembla à peine plus simple.

Elle y parvint au bout de longues minutes, avec l’impression d’avoir un peu forcé malhabilement parfois. Du coup, elle déposa son arme devant elle, remontée certes, péniblement. Le résultat n’était pas fameux.
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Tomas Gulbrandsen
Tomas Gulbrandsen
Métier : Guide de montagne
Informations : Armement: paire de piolets en titane.

Histoire: Père d'une petite fille, Cynthia. Il est venu aux Etat-Unis pour retrouver son frère Ludwig. Depuis février 2020, il est au camps de The Haven avec sa fille.

Au début de l'été, 2020, il a proposé ses services pour réhabiliter la marina et doter le camp d'un navire. C'est chose faite à partir de novembre 2020. Depuis, il effectue des allers-retours entre The haven et le NML, ainsi que des sessions de pêches.
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Ven 2 Fév - 23:20

Je note avec désapprobation qu’elle ne m’écoute pas vraiment la Shea. Elle ne m’écoute même tellement pas que je suis obligé de recommencer le démontage et le remontage. Au moins, sur les manipulations suivantes, elle se montre plus attentive et passe même derrière mon épaule au point même de m’effleurer, j’appelle ça du progrès, elle commence à me faire confiance.

Finalement, elle se sent assez chanceuse pour essayer elle-même. Ses gestes sont assez hésitants mais l’arme finit par se retrouver complète et fonctionnelle. Cependant Shea ne semble pas satisfaite de sa prestation et tire une tronche d’enterrement. Pourtant, elle n’est pas plus mauvaise qu’une autre la petite. L’arme se retrouve dans ma main et j’effectue les « coups de bon fonctionnement », deux coups de culasse et une action de la détente.
Rien d’anormal, l’arme claque correctement.

Shea a fait correctement le remontage, je ne comprends pas pourquoi elle se met à bouder, quoi que venant d’une peintre, avoir des gestes mal assurés peut certainement déstabiliser.

- Tu sais, une arme n’est pas comme un tableau. Quand tu la remontes, le résultat final sera binaire et simple : ça marche ou ça ne marche pas. Mais si ça ne marche pas, tu ne peux pas remonter l’arme en entier. Les mécanismes ne permettent pas la moindre erreur, si elle est dans cet état c’est que tu l’as bien montée.

J’ai le ton rassurant mais je commence à penser que la jeune fille a peur de son arme et c’est logique, après tout, je ne lui ait fait tirer que quatre cartouches, elle ne doit avoir son pistolet que depuis quelques jours, semaines au maximum. Une idée me vient alors à l’esprit.

Une idée géniale.


- Shea. Tu sais comment décharger, recharger, démonter une arme. Il ne reste plus qu’à apprendre à la nettoyer. Mais, je t’avoue que c’est un peu idiot de s’ennuyer à ce fastidieux moment sans une bonne raison. Ça, ce que tu sais déjà, seule la pratique rendra tes gestes plus vifs et précis. N’hésite pas à travailler le soir,une ou deux fois tous les soirs pendant quelques semaines.
ça suffirait.


Je commence à fouiller mes affaires pour trouver mon gilet-pare balle.

- Mais j’ai réfléchit depuis notre petite séance, je pourrais te faire tirer sur une cible fixe, en te laissant le temps de viser. Pour connaitre ton arme ce serait bien, mais tu ne serais jamais une bonne tireuse à la fin. Tu ne parviendrais jamais à toucher une cible aussi petite en étant soumise au stress. Alors j’ai une idée.

Je vois qu’elle regarde mon gilet. Alors non, je n’ai pas l’intention de lui servir de cible, mais avoir un gilet est un élément obligatoire de ce que je veux lui faire faire.

- Je connais un coin à l’extérieur de la ville, 789 horizon square, c’est le club de tir « shooting star ». Ils ont des installations idéales pour s’entrainer à tirer dans des conditions qui se veulent réelles. On y trouve des parcours de cibles chronométrés par exemple, où toi et moi devront coopérer pour avancer.


Pendant que je cherchais aussi les clefs de ma voiture, je continuais mon monologue :

- Un peu de stresse et quelques exercices amusant ! Ne te fais pas de soucis, le patron est un copain, il ne regardera pas ton arme. Alors en route.


Je vais jusqu’à la porte de mon appart’ mais je vois qu’elle n’a pas bougé du tabouret. Souriants je lui dit :

- Tu n’as pas le choix, tu deviendras capable de te défendre, que tu le veuilles ou non.

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Shea A. McLaughlin
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A une grande soeur » Timide, sensible et introvertie » Connue sur Tumblr pour ses oeuvres, sous le nom de Drenshara » Féministe convaincue » A pris des cours de self-défense après une agression, elle ne sort pas sans son chien, Hulk. » Déteste les hommes et ne se laisse pas facilement approcher » A un appétit de moineau » Tient une radio pirate et un blog-journal » Enquête activement sur l'infection, au risque de se mettre en danger » A depuis peu une arme à feu dont elle ne sait pas se servir » Annexes
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Dim 4 Fév - 19:56

Ok, le professeur validait. Elle ne pouvait pas faire mieux, parce que la chose était en soi parfaitement binaire : soit c’était bon, soit ça ne l’était pas. Elle hocha la tête, loin d’être pourtant satisfaite de son exercice, mais c’était son problème à elle : Shea n’était jamais contente de ce qu’elle créait, que ça soit sur un mur vierge, devant une toile, ou maintenant sur le remontage de son arme. Parce qu’elle pouvait mieux faire, toujours. Mais elle ne chercha pas à contredire Anton : c’était lui qui savait mieux qu’elle, et ses encouragements valaient ce qu’ils valaient.

L’homme semblait avoir une autre idée en tête, et lorsqu’il sortit son gilet pare-balle, elle ne sut trop comment le prendre. L’espace d’une seconde, elle se demanda s’il cherchait à lui faire passer une idée précise. Plissant les yeux, elle attendit le dérouler de l’explication entière avant de s’affoler. Une cible fixe ne convenait vraiment pas ? Parce qu’elle estimait ça bien plus dur sur une cible en mouvement pour le coup ! Et elle ne devait pas être la seule. Un club de tirs alors… Allait-il falloir payer ? Parce que ses moyens n’étaient pas vraiment conséquents ces derniers mois en la matière…

« Toi et moi ? » Répéta-t-elle d’une voix blanche, comme si elle essayait de traduire ce que lui disait l’homme. « Dans un club de tir ? » Ajouta-t-elle, l’air de penser que ça n’avait absolument aucun sens. « Dans… La même équipe ? »

Déjà l’homme l’invita à se remettre debout, pour qu’ils partent ensemble pour le lieudit. Elle se redressa d’un bond, mais pas pour talonner Anton : seulement pour le tempérer :

« Woh woh woh ! » Interrompit-elle, comme s’il était complètement fou : « Je n’ai même pas réussi à toucher la bouteille la dernière fois, tu as pas peur que… » Que quoi ? Qu’elle se plante ? Qu’elle fasse n’importe quoi ? « Que je te tire dessus sans faire exprès ? »

Parce qu’il fallait s’entendre : un gilet pare-balle ne recouvrait que le torse et le dos, les épaules à la limite. Mais les bras, les jambes et la tête, ça n’était pas la même paire de manche. Et elle se sentait si maladroite avec son arme qu’elle, elle avait vraiment peur de le blesser pour le coup. Sa gorge se noua. Elle n’avait pas le choix comme il le disait. Alors elle espérait de tout cœur qu’ils seraient en équipe, et qu’à aucun moment elle n’aurait besoin de le viser…

Elle prit place avec lui dans la voiture, passa le trajet à l’écouter lui expliquer tout ce qu’il fallait savoir sur l’endroit où il se rendait. Bonnet enfoncé sur la tête, la brune avait l’impression de se faire absorber par son siège. Shea avait presqu’envie d’y disparaître, surtout lorsqu’ils arrivèrent devant le grand bâtiment en question, où ils avaient déjà leur séance de réserver. La jeune femme n’était pas convaincue du tout par la manœuvre, et l’idée d’avoir à se servir de son arme ainsi ne lui chantait guerre. Elle scruta d’ailleurs cette dernière avant de la ranger avec soin et sortir de la voiture. Titubante un peu, et anxieuse surtout.
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Tomas Gulbrandsen
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Histoire: Père d'une petite fille, Cynthia. Il est venu aux Etat-Unis pour retrouver son frère Ludwig. Depuis février 2020, il est au camps de The Haven avec sa fille.

Au début de l'été, 2020, il a proposé ses services pour réhabiliter la marina et doter le camp d'un navire. C'est chose faite à partir de novembre 2020. Depuis, il effectue des allers-retours entre The haven et le NML, ainsi que des sessions de pêches.
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Lun 5 Fév - 22:10

Mon idée ne semblait pas enchanter Shea, pas du tout même, elle tenta bien de me faire entendre raison en lançant un argument plein de sens « et si je te tirais dessus », mais elle ne poussa pas sa résistance plus loin. Me montrerais-je bon pédagogue ou alors je serais un terrifiant connard faisant d’elle ma poupée ?

Aucune idée.

Cependant, avant de sortir de mon appart’, je me retourne et je lui dis avec le sourire :

- J’ose bien croire que si ça arrive ce soit accidentel ! Je suis prompt au pardon, mais la tentative de meurtre est un peu au-delà de ce que je peux accepter. Mais ne te fais de soucis, je serais prudent et ferais en sorte que tu n’es pas cette tentation.

Sur ces mots, que je voulais rassurant, je me retourne et va jusque ma voiture, elle me suit sans dire un mot et pousse même le vice en restant silencieuse jusqu’au stand. Enfin, stand est un mot un peu faible pour parler du Shooting Star. C’est un ancien entrepôt de l’armée racheté par un privé et aménagé en un petit paradis de l’intervention. On y trouve évidement des stands classiques sur le tir sur cible circulaire, des parcours pour les adeptes du ball trap ou du pigeon d’argile. Mais ce qui me donnait l’intérêt pour le site, c’était ses trois parcours d’opérations. Un court, un moyen et un labyrinthe.

Tout un programme.

Les trucs étaient tellement bien pensés que le SWAT venait souvent y faire des exercices de vitesses. Le parcours court comportait huit cibles, le moyen 14 et le labyrinthe en avait 18. L’idée était de pousser un peu Shea et de lui faire réussir le court aujourd’hui. On pourrait revenir plus tard si l’expérience se montre concluante.

Ce dont je doute.

La pauvre a le visage décomposé quand elle sort de la voiture, je m’approche un peu et je lui pose une main sur l’épaule. Façon d’attirer son attention :

- Tu as raison d’être stressée, c’est tout nouveau. Cependant, si c’est la peur de me blesser ou de te blesser qui te met dans cet état… ça n’arrivera pas. J’étais un expert de ce genre de manœuvre, un des meilleurs d’Europe. En quatre ans, j’ai fait 35 exercices comme celui-ci. Sauf que là, nous étions plus de trente avec des fusils d’assauts et que ça tirait de partout.

J’ai un rire nostalgique en repensant à cette époque, que ça me manque !


- Je saurais gérer une novice comme toi, surtout quelqu’un d’aussi talentueuse.


Alors non, je ne fais pas lèche-cul, mais je pense vraiment que cette petite est une excellente tireuse, il lui faudrait juste de la pratique.
Pourquoi je dis ça ?

- Les quatre premières balles de ta vie sont entrées dans un cercle de dix centimètre ! A cette distance, j’ai dû tirer des centaines de balles pour parvenir à un résultat semblable. Si ça avait été une tête, tu l’aurais touché. Quatre fois. Allez viens, allons-nous préparer.

Je me présente à l’accueil et salut vivement l’employé sur place, celui-ci me connait bien ne me fait pas perdre de temps. Il sort deux casques anti-bruit et un petit gilet pour Shea. J’aime quand quelqu’un connait bien son travail. Il m’indique que le petit parcours est déjà prêt est qu’on peut y aller.

Enjoué, je m’y dirige.

Depuis la ligne de départ on pouvait voir la totalité du parcours. Je fais une présentation rapide de celui-ci à mon élève. La cible à abattre après le sprint de départ, puis virer sur la gauche pour s’occuper de celle surgissant avant de se retourner et partir sur la droite. Il fallait se mettre à l’abri derrière un muret et s’occuper de deux cibles proches et d’une troisième plus éloignée. Enfin, il fallait abattre trois cibles mouvantes, allant de gauche à droite derrière des piliers.

- Ça peut te sembler compliqué, c’est pour ça que je fais faire le parcours plusieurs fois devant toi, d’abord très vite, tu resteras bien là, à l’abri des vitres blindées. Ensuite, je le ferais lentement en t’expliquant bien comment faire. Autant de fois que tu le voudras, quand tu seras prête, tu te lanceras.


Je retire mon manteau et mon pull, j’aime être à l’aise sur ce genre de manœuvre, je réajuste mon gilet, arme mon pistolet et me lance. Je vais vous passer le moment très chiant où j'explique exactement ce que je fais, mais le plus important à retenir est ça:

Temps total : 19 secondes. 11 cartouches tirés pour 8 cibles. Dans la bonne moyenne de ce que je fais.


Je reviens vers Shea et lui lance :

- Alors, on y va ?

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Shea A. McLaughlin
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Dim 4 Mar - 22:00

Non, effectivement, elle n’était pas enchantée. Encore moins maintenant qu’elle se trouvait devant l’endroit en question, à se demander ce qu’elle foutait vraiment là. Avait-elle encore l’occasion de prendre la tangente ? Planter Anton ici, s’échapper, et ne jamais revenir, ne plus jamais lui adresser la parole… Elle n’envisageait même pas l’avenir, l’évènement qui les réunirait dans le même bar pour une soirée compliquée. D’une certaine manière, ils seraient toujours amenés à se revoir, à se connaître. C’était ainsi qu’était fait la vie : chaque lien comptait, encore plus désormais.

« Trente-cinq ? » Répéta-t-elle avec étonnement.

En quatre ans, c’était probablement énorme, elle ne s’en rendait pas compte. En tout cas, si lui affirmait qu’il était doué, et puisqu’elle ne l’était pas tant que ça, ça équilibrerait probablement l’équipe qu’ils formeraient. C’était des souvenirs auxquels elle n’avait pas accès, des souvenirs chargés de nostalgie qu’elle ne comprenait pas, par définition. Pinçant les lèvres, elle aurait pu se mettre à rougir de la remarque de son voisin. Ça la gênait, parce qu’elle n’avait pas l’impression d’être particulièrement douée : l’acte l’intimidait toujours. Elle haussa les épaules pour essayer d’y mettre de la distance

Il n’y avait à l’évidence qu’Anton pour être aussi enjoué. Elle se renfrogna, le talonna, profita des quelques degrés de plus à l’intérieur du complexe, attrapa son gilet un peu à reculons, avant de l’écouter et de prêter l’oreille. Ainsi que l’œil.

Ce ne fut qu’au retour de l’homme dans son champ de vision, l’invitant à faire la même chose, qu’elle crut que sa mâchoire allait finir par terre. Elle écarquilla les yeux de surprise, l’observant de haut en bas en se demandant s’il était bien sérieux… Et visiblement, oui. Son air encourageant trahissait déjà ce qu’il pensait, et Shea ne sut trop par quoi commencer. Y aller ?

« Euh… Aller où ? » Tenta-t-elle en faisant mine de rien, avant que le regard d’Anton appuyé sur elle ne lui donne une réponse pour le moins évidente… « Ok, ok… Je vais essayer… » Lança-t-elle avec la même appréhension qu’avant.

Elle avait de très bonne raison d’appréhender, à dire vrai. Car elle avait beau avoir à peu près retenu les mots d’Anton, s’être concentré, le résultat de la brunette ne fut clairement pas au niveau de son enseignant. Si les deux tiers des cibles avaient été armés jusqu’aux dents, Shea serait probablement morte sur place. Elle pinça les lèvres, penaude, les genoux râpés par une chute un peu trop violente, les paumes rougies en se rattrapant à elle, et la démarche toujours aussi incertaine.

« A quoi ça sert ? » Demanda-t-elle sans cacher son mécontentement – car oui, la frustration d’avoir fait quelque chose de catastrophique prenait le pas sur son bon sens. « C’est toujours la même configuration, si je connais ça par cœur, en quoi ça m’aidera dehors ? »

Le tout saupoudré d’un peu de mauvaise foi, à l’évidence. Elle savait que ça n’était pas pour rien – ça ne l’était jamais avec Anton, il n’y avait pas de mots inutiles. Mais ça la dépassait.
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Tomas Gulbrandsen
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Lun 5 Mar - 0:30

Je regarde Shea faire le parcours et je commence à me rendre compte du problème. Je brûle les étapes avec elle et surtout, j’anticipe trop ce qu’elle pourrait penser. Faire ce parcours ou ce type d’épreuves… je le fais sans y penser, c’est une seconde nature pour moi. Mais pour la majorité des policiers, déjà des policiers, c’est un exercice difficile ! Alors que dire d’une fille qui n’avait jamais tenu une arme à feu dans sa vie ? Sans compter que je ne la connais pas, alors pour adapter ma pédagogie ce n’est pas l’idéal…

Que faire ? Comment le faire ?

Son résultat est mauvais c’est certains, Elle hésite sur les cibles et n’a pas le réflexe de tirer quand elle voit une cible. Sa visée est heureusement bonne et compense un peu son défaut. Je ne fis aucune remarque, ce serait encore et toujours la même rengaine si je lui disais qu’elle visait bien et qu’elle avait un don. Quand elle revint vers moi, sa tête trahissait son dégout, je n’y arriverais pas comme ça. Shea semblait être une défaitiste qui supporte mal l’échec, un défaut pas insurmontable mais gênant.

Le défaitisme entraine la remise en question et puis l’abandon.

Devant elle, je m’assois en tailleur et je l’invite à faire de même. J’ai les mains croisé devant mon visage et je réfléchis à la suite de la leçon… pendant un moment je ne dis rien… Ne pensez pas que je suis énervé, on pourrait le croire, mais non. La fille est une artiste, une peintre, tirer est un art dans un sens… peut-être lui faire comprendre, trouver un parallèle. Ce que j’essaye de lui transmettre, ce sont des techniques, des outils, pas des solutions.

J’ai peut-être une idée :

- Si tu parviens à connaitre par cœur ce parcours et faire un score s’approchant du mien, ça voudra dire que tu sais viser vite et bien. Oui, dans la vraie vie, ce ne serait pas aussi facile. Mais tu auras pris le réflexe de dégainer, monter en cible et tirer. Ecoutes, je vois bien que je ça ne marchera pas si je t’entraine comme j’entrainerais un policier. Alors on va changer d’approche. Range donc ton arme, on ne l’utilisera plus aujourd’hui.

Je m’installe confortablement, enfin autant que possible, par terre et je commence à exposer mon idée :

- Tirer et peindre sont deux choses qui, à priori n’ont rien à voir. Je te l’accorde, cependant. Il peut sembler simple de prendre une de ces choses et d’envoyer une balle sur la chose qu’on veut tuer. Ça ne l’est pas du tout, c’est même très compliqué. Certains sont plus doués que d’autres pour cet art et dans tous les cas, il faut beaucoup de pratique pour parvenir à un résultat satisfaisant. Il faut apprendre encore et encore les techniques pour tirer comme il faut, maitriser les outils permettant un bon tir. Chose que moi j’ai faites et que j’essaye de t’apprendre.

Je marque une petite pose pour le style :

- Bien, maintenant ! Faisons le même chemin, mais pour la peinture. N’importe qui peut prendre un pinceau, un tube de gouache et faire un dessin. Aussi simple que de prendre un pistolet et de tirer au hasard. Mais pour faire une belle œuvre, un tableau qui mérite qu’on le regarde, qui te rend fière. Tu dois apprendre à maitriser des outils et des techniques, je me trompe ? Chaque pinceau demande une prise en main et un doigté unique. Il existe des centaines de styles et techniques de peinture, à l’huile, l’aquarelle, tu peux faire du fauvisme, du classicisme, du pointillé, heu… le truc avec des petits points de couleurs faisant un dessin ? Bref, tu peux faire de l’impressionnisme aussi et tous les styles que tu veux.

Je reprends mon souffle, ça use de monologuer :

- Mais au final, même si tu apprends par cœur ce que je viens de citer, en quoi ça t’aideras si tu veux créer une œuvre qui t’appartient ? Je vais te le dire, inconsciemment ou non, tu t’en sers pour créer ton propre style. Le parcours est là pour exactement la même raison. Te faire maitriser les règles avant que tu puisses les briser.

J’assène cette dernière phrase sur un ton triomphant :

- Bien, maintenant, apprends-moi à peindre !
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Shea A. McLaughlin
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Sam 17 Mar - 15:38

N4avaient-ils pas l’air de deux andouilles maintenant ? Shea se posa sérieusement la question, tant elle se sentait parfaitement ridicule. Un peu essoufflée, certes, mais surtout ridicule. L’échec n’était pas tolérable à ses yeux, plus depuis quelques années en tout cas. Depuis qu’elle devait se débrouiller toute seule, qu’elle devait aussi assumer par elle-même tout ce qu’elle ne réussissait pas. C’était frustrant, culpabilisant, et ça la pouffait parfois à se dire que ne pas agir était la meilleure des solutions. Peut-être parce qu’en ne faisant rien, on n’était sûr de ne pas se tromper.

Au moins, Anton l’obligeait à prendre du recul sur ce qu’elle faisait, sur ses décisions. Ça valait ce que ça valait, au moins était-il pédagogue contrairement à elle, qui se braquait pour un rien. Elle se rendit compte de la patience qu’il fallait pour la côtoyer… Sa grand-mère serait déçue d’elle. Elle qui lui avait pris la patience, l’écouter, la gentillesse. Shea se comportait davantage comme un animal sauvage que comme une personne à qui on avait appris la culture, l’histoire, la bienséance. La jolie petite princesse se comportait comme un ours mal léché depuis longtemps, et elle se sentit d’autant plus piteuse que l’image s’impose à elle.

Renfrognée, elle écarquilla les yeux de surprise lorsque l’homme qui lui faisait face lui demanda d’apprendre à peindre :

« Je… Je peux pas t’apprendre à peindre comme ça ! » Glapit-elle sous le coup de la surprise, en le fixant droit dans les yeux : « c’est… » Impossible ? Pas vraiment. On pouvait apprendre, mais ça mettait du temps. Et c’était là que la réflexion d’Anton venait.

Elle poussa un soupir. Comment pourrait-elle lui apprendre ?

« Tout ce qu’on fait au début, en peinture, c’est… Quasiment de la reproduction, du calquage. On reproduit au mieux ce qu’on voit. » Expliqua-t-elle. Comme quoi, ça n’était pas particulièrement fameux. Mais c’était le passage obligé. Il fallait avoir ces bases solides pour aller de l’avant ensuite. « On mime, on calque, on… On copie. » Et une fois que le matériau de base était maitrisé, on testait. « Et ça nous permet de développer notre style propre… Plus on voit de choses, plus on reproduit de choses, plus ça nous permet de nous approprier ces différents outils, c’est… »

L’art était une manière de parler. Un moyen de s’exprimer. Un support. C’était ça qu’elle aimait là-dedans. Tout ce qu’elle ne pouvait pas dire avec ses mots, qu’elle ne parvenait pas à expliquer, était désormais audible pour les autres. Là, ils étaient prêts à l’écouter, parce qu’elle le montrait à sa manière. Est-ce que ça lui donnait plus de légitimité ? Peut-être, un peu oui. En tout cas, elle se sentait plus forte à la fin de chacune de ses peintures. Mais c’était un point qui lui faisait du mal : aurait-elle été entendu, si on ne lui avait pas fait du mal ? Aurait-elle eu la voix qu’il fallait pour qu’on l’écoute ?

« Dessiner, peindre, ça se fait… Beaucoup avec notre personnalité, c’est…. Ça se voit à force. » Termina-t-elle, une moue dubitative sur le visage : « Tu veux vraiment apprendre ou c’est juste… Pour faire une métaphore ? »
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Tomas Gulbrandsen
Tomas Gulbrandsen
Métier : Guide de montagne
Informations : Armement: paire de piolets en titane.

Histoire: Père d'une petite fille, Cynthia. Il est venu aux Etat-Unis pour retrouver son frère Ludwig. Depuis février 2020, il est au camps de The Haven avec sa fille.

Au début de l'été, 2020, il a proposé ses services pour réhabiliter la marina et doter le camp d'un navire. C'est chose faite à partir de novembre 2020. Depuis, il effectue des allers-retours entre The haven et le NML, ainsi que des sessions de pêches.
Véhicule : Ford Mondéo
Inventaire : Beretta 90-two
Mar 20 Mar - 1:24

Je baille un peu en écoutant Shea, j’ai l’impression qu’elle met un peu de mauvaise volonté au début, mais ma stratégie semble finalement payante car au fur et à mesure de la conversation, elle semble se détendre un peu. Bien, c’était une bonne idée, quand cette jeune, et charmante, dame se retrouve en terrain connu et non plus en terre inconnue, elle perd sa carapace de mauvaise foi et de mauvaise humeur.

C’était très satisfaisant de la voir s’exprimer ainsi, librement et presque fièrement. Plus elle en racontait, plus j’étais content de voir la tournure de la discussion. Mes métaphores faisaient mouche les unes après les autres, rejoignant les propres conclusions de la miss sur l’apprentissage de l’art. J’oserais même dire que la façon dont elle m’en parle se fait avec poésie, j’apprécie notamment le fait que, pour elle, créer se fait avec notre personnalité avant tout et que ça transparait au travers des œuvres.

C’est le cas pour tout quand on y pense.

In peto, j’ai encore fait le parallèle avec le tir et je repensais à ma façon que j’avais de tenir les armes, et les points que je préférais viser. Si vous avez vu John Wick, sans avoir son talent, je tiens souvent mon arme à 45 degrés comme lui et j’ai tendance à viser l’épaule gauche. Alors qu’un de mes camarades tirait toujours à une main et de profil, mettant souvent dans la vessie de ses cibles.

On a tous nos petites manies.

Mais alors que j’allais sabrer le champagne, voilà qu’elle recommence à faire la tête. Me demandant si je voulais réellement apprendre à peindre ou si je voulais juste faire une BELLE métaphore. J’insiste sur le fait que mon idée est géniale !

- Dans l’idée, je voulais simplement faire un effet de style pour te faire comprendre par toi-même l’utilité de mes exercices. C’est chose faite. Cependant, j’aimerais réellement que tu me donnes des cours en dessins et peinture.


Je souris en disant ça.

- Que ce soit pour ma culture personnelle et pour notre « relation », je trouve que ça pourrait être une bonne idée et un bon moyen de nous connaitre. Tu pourrais me voir galérer aussi ! Quand on y pense, on est un peu unilatéral dans notre façon de fonctionner. Tu ne fais que subir ce qui me passe par la tête, avec plus ou moins de stoïcisme.


Vu les anguillades (car je me censure) qu’on a eu depuis qu’on se connait, je pense que le terme plus ou moins est tout à fait approprié.

- Si tu m’apprends à peindre, tu pourras me montrer ce que tu sais faire et me montrer ce qui se passe quand Shea l’animatrice radio pirate est dans son domaine. Nous devons nous faire confiance et apprendre à nous connaitre pour pouvoir tirer le meilleur parti de notre collaboration. En inversant les rôles, on se comprendra bien mieux et avanceront de même. Et puis ça pourrait être cool pour moi de savoir ENFIN dessiner alors que j'ai presque 40 ans !

En disant ça je me lève et, galant comme un français, j’aide Shea.

- Allons-nous poser et parler calmement devant un verre, sans alcool. Après ça, je te laisse les rênes et c’est toi qui décidera ce qu’on fait !

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Shea A. McLaughlin
Shea A. McLaughlin
Administratrice
Métier : Peintre
Informations : If I did have a tumor, I'd name it Anton. - Page 3 Tumblr_oyt7qkgRye1w40qvyo4_540

A une grande soeur » Timide, sensible et introvertie » Connue sur Tumblr pour ses oeuvres, sous le nom de Drenshara » Féministe convaincue » A pris des cours de self-défense après une agression, elle ne sort pas sans son chien, Hulk. » Déteste les hommes et ne se laisse pas facilement approcher » A un appétit de moineau » Tient une radio pirate et un blog-journal » Enquête activement sur l'infection, au risque de se mettre en danger » A depuis peu une arme à feu dont elle ne sait pas se servir » Annexes
Véhicule : Scooter Vespa
Inventaire : Kahr K9, Boîte d'Ibuprofène 200mg (30 comprimés), Kit de premiers soins (4 compresses stériles, produit désinfectant, 8 pansements, 2 bandages), Boîte de Tramadol 200mg (30 comprimés)
Sam 31 Mar - 12:46

Il était sérieux. Shea le scruta sans comprendre ce qui ne tournait pas rond chez lui. Certes, la métaphore était tout à fait perceptible pour qui avait de la culture – et elle en avait à revendre ! – mais le comportement d’Anton avait toujours quelque chose de déroutant lorsqu’on y pensait. Elle fit mine d’encaisser ses déclarations avant d’en rire : c’était peut-être bien la première fois que ça arrivait avec lui. Qu’elle rit. Ou qu’elle sourit vraiment. Il arrivait à la décoincer un peu, à la mettre peut-être en confiance si on voulait. Ça n’était pas un sentiment qu’elle connaissait beaucoup. Même avec sa propre sœur, tout ça lui semblait si compliqué.

« Au moins, tu as conscience que je subis tes excentricités. » Souffla-t-elle avec une petite moue timide. « J’ai le droit de l’être autant que toi ? » Excentrique, sous-entendait-elle. Parce qu’Anton en tenait tout de même une sacrée couche ! « Pour rééquilibrer les choses… »

Question de Karma. Ceci dit, il n’était pas donné qu’elle soit un si bon professeur que ça. Elle essaierait tout du moins. Même si ça impliquait qu’il apprendrait à la connaître, et que ça lui semblait bizarre qu’il en ait vraiment envie. La brune se garda d’en faire le commentaire, elle avait assez prêté le flanc au manque d’estime d’elle-même depuis qu’elle le connaissait :

« Très bien ! » Annonça-t-elle en attrapant la main d’Anton pour se remettre sur ses jambes.

Ils se rendirent dans un bar qu’Anton connaissait. Elle n’y allait pas souvent, et ça n’était pas des endroits qu’elle appréciait fréquenter. Peut-être à cause de l’odeur de transpiration, d’alcool, ou le fait que la majorité du temps, le sol collait sous les semelles. Au comptoir, ils purent prendre leurs commandes. Elle se contenta d’un coca, même si ça donnait l’impression qu’elle avait treize ans avec son physique juvénile.

« Tiens. » Fit-elle en sortant de son sac un carnet à dessin déjà partiellement entamé. Quelques esquisses à droite à gauche, rien de très concret. Elle déposa un crayon à papier sec après l’avoir déniché dans son sac : « Tu aimes la géométrie ? » Demanda-t-elle. « Parce que le monde, ce n’est qu’un amas de ronds et de carrés. Tout est une question de proportion. » Elle griffonna rapidement sur une feuille, mesurant avec précaution : « Regarde, là tu as un visage humain, juste avec des ronds dans des carrés. C’est absurde, mais c’est comme ça. »

Et oui, le rendu donnait bien un début de visage humain. Celui du barman qui les avait servi. Elle prit entre ses lèvres le bout de la paille et aspira son coca :

« Garde le. A partir de maintenant, ça sera ton carnet. » Souffla-t-elle en le repoussant vers lui. « On en a toujours un sur nous, surtout quand t’es un artiste. Parfois, l’inspiration te vient un peu connement, et il faut toujours que tu ais de quoi lâcher tes premières idées. Ce qu’il faut en réalité, c’est reproduire ce que tu vois. La photo, ça peut aider pour immortaliser l’instant. » Expliqua la brune avec un air confiant. Elle ne bafouillait pas. Et quand Anton s’empara du crayon, elle lâcha : « Dis… Pourquoi t’es resté en Amérique si t’es plus avec ta femme ? La France te manque pas ? » Sortit-elle un peu sur le pouce.

Shea était timide, renfermée. Mais il y avait des moments d’audace, comme celui-ci, qui donnait l’impression qu’elle n’avait que peu de limite quand il s’agissait des autres. Peut-être, au fond.
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If I did have a tumor, I'd name it Anton.
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