All apologies

All apologies

Tyler & Max

Elle ne peut s’empêcher de rire quand Tyler semble écoeuré quant au fait que son frère pourrait potentiellement être amoureux d’elle. Plaçant sa main devant sa bouche elle n’arrive cependant pas à se retenir de rire. — Arrête de te faire des films et de dire que c’est dégueulasse. On ferait de beaux bébés et tu seras leur tonton !, le taquine-t-elle en lui donnant un léger coup d’épaule. Même si ça serait franchement bizarre comme situation. Calmement, elle reprend son sérieux. Surtout quand le sujet revient une nouvelle fois sur Shawn. Max ne comprenait pas la répulsion que pouvait ressentir Tyler. Elle en venait même à se demander si parfois il n’était pas un poil jaloux de la proximité qu’elle avait avec lui. Car oui, étant coéquipier, ils passaient énormément de temps ensemble et pour le bien de tous, il était préférable qu’ils se connaissent un minimum. A force, la policière connaissait presque toutes les réactions de son collègue. Enfin, en gros, elle savait surtout quand il s'énerverait et quand il ferait des conneries. Deviner lesquelles relevait d’un don de vision étant donné la quantité d’idées tordues qui lui traversent l’esprit à la seconde.

— Shawn n’est pas pourri répondit-elle du tac au tac. Ce n’était pas vraiment pour le défendre, c’était juste que ce genre d’attaque n’était pas très juste. A la suite de ses propos la brune lui lance un regard froid. Elle penche légèrement la tête, l’air de dire “tu te fou d'ma gueule ou quoi”. Elle pince les lèvres avant de poursuivre. Il méritait des explications sur le pourquoi du comment elle refusait réellement de venir chez lui. La jeune femme ne désire pas la pitié des autres mais le baiser qu’il dépose sur le haut de son crâne lui fait beaucoup de bien;.Quand il lui montre ses mains encore sales, tu esquisses un demi-sourire. — Ce n’est pas qu’un simple rhume Tyler. C’est devenu… tellement pire. Un soupire lui échappe mais elle se force à sourire à nouveau pour lui.

Son téléphone se met alors à sonner, les faisant sursauter tous les deux. Ce genre de coup de fil annonce toujours de mauvaises nouvelles et pour une raison qu’elle ignore, la policière ressent un léger frisson remonter le long de sa colonne vertébrale. Elle se redresse légèrement dans le canapé sans vraiment vouloir se montrer impolie mais elle tend tout de même l’oreille. Lorsqu’il se met à hurler qu’il arrive elle se relève brusquement. — Qu’est-ce qui se passe ? Il semble complètement sous le choc, les yeux dans le vide. Il cherche ses affaires et elle se demande s’il réalise vraiment ce qu’il est en train de faire. — Tyler ?! Qu’est-ce qui se passe ?, qu’elle répète vainement. Il se dirige même vers la porte l’air toujours complètement paumé. C’est là qu’elle comprend. C’est Matthew. C’est forcément lui. Son coeur se serre dans sa poitrine quand elle se doute que cette fois c’est bien plus grave qu’une simple arrestation. — Hors de question que tu roules dans cet état ! qu’elle hurle à moitié. Rapidement elle attrape ses affaires, son arme et ses clés de voiture. — Je t'emmène où tu dois aller.

Je grimace lorsqu’elle m’annonce que mon frère et elle feraient de beaux bébés. Mon dieu non. J’ai l’image cette fois. C’est gravé ! Puisses-tu quitter ma tête, Matt ! Tu me l’as pourri même ici. On en vient à parler de son collègue et elle m’affirme que Shawn n’est pas pourrie. Mon regard se fige. Sérieusement ? C’est connu que c’est l’un des rares flics à consommer la drogue qu’il saisit aux jeunes en soirées… Je lève les yeux vers le plafond. Et par je ne sais quel miracle nous parlons du virus. Je le compare à un rhume, et elle tente de me faire peur. « Je suis sûr qu’ils en rajoutent une tonne car ils ont peur de ne pas être assez prévoyants aux informations. » Je suis coupé par mon téléphone qui sonne. Je m’absente quelques minutes. J’ai l’impression de m’être absenté plusieurs heures tant l’ascenseur émotionnel est violent.

Elle me pose plein de questions. Plein de nouvelles informations. Je n’ai toujours pas digéré celles que j’ai reçu par ce téléphone. « Ce… C’est Matt il… il a des gros problèmes. » ça, ça n’est pas suffisant comme raison pour me mettre dans cet état. Elle me demande où je dois aller, insistant pour qu’elle m’emmène. « J’en sais rien… Ils ont parlé d’hôpital, et il part en quarantaine. J’sais pas c’est où. Faut que j’aille le chercher. Ça va mal se passer s’ils l’envoient là-haut… Je… » Ma panique m’empêche de parler. Je suis complétement déboussolé.

Je donne les clefs de mon pick-up à Max comme elle me l’a demandé. « T’as l’habitude avec tout ça… Emmène-moi… j’sais pas où aller. Faut le faire sortir. Il a une santé fragile… » Matt, tu me pourris la soirée jusqu’ici. Mais cette fois, je ne peux vraiment pas t’en vouloir.

Je repense à lui, cette promesse que je lui ai fait que tout irait bien, alors qu’on regardait nos parents se faire enterrer. Toutes ces fois où je l’ai entraîné avec moi dans des aventures, lorsque ça n’était pas l’inverse. Et ces derniers mois où l’on ne s’est presque pas adressé la parole sauf pour se disputer. Il faut que ça aille. Je ne sais même pas ce qu’il a exactement. Ces médecins sont devenus tellement barges avec leurs grippes qu’ils mettent tout le monde en quarantaine sans les soigner correctement. Ils vont le tuer.

Mon petit frère ne peut pas partir comme ça. Il est combattif. Il va s’en remettre. C’est ce que tout le monde me dirait. Il est fort. Il a vu et fait bien pire. Il faut que j’arrête de le materner. Mais c’est le seul membre de ma famille qu’il me reste. La seule chose qui me rattache avec mes grands-parents.

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Tyler & Max

Elle pince les lèvres quand il refuse de s’inquiéter pour le virus. Quand il dit même que les informations en rajoutent des tonnes, Max garde le silence. Après tout, est-ce qu’elle souhaite vraiment lui dire la vérité et l’inquiéter autant qu’elle l’est ? Non. Bien sûre que non. Elle ne savait même pas si elle avait le pouvoir d’informer des civils sur le danger actuel qui courait dans la ville. Alors elle se contente de lui adresser un faux sourire et de répondre : — Tu as sans doute raison, mesure de précaution surement… mais fait attention quand même ? Ne reste pas à proximité d’une personne malade, ok ? Elle ne pouvait pas s’en empêcher. Elle ne voulait simplement pas qu’il arrive quelque chose à Tyler. Elle s’en voudrait de ne pas l’avoir au moins avertis et conseillé durant cette grippe. Son téléphone sonne et les coupe dans leurs discussion. La policière le laisse s’éloigner mais garde un oeil sur lui quand elle comprend que quelque chose ne va pas.

Immédiatement elle s’inquiète, surtout quand il lui dit qu’il doit partir. Il semble complètement à l’ouest et il ne répond à aucune de ses interrogations. Elle se relève également, elle ne le laissera pas s’en aller comme ça. Pas dans cet état. Alors elle prend la décision de le conduire là où il doit aller. Endroit qu’elle ignore encore. Il finit tout de même par lui avouer qu’il s’agit bien de Matt et que pour ne pas changer, il a des soucis. Différents cette fois vu le visage de son frère. Max est déjà en train de récupérer l’ensemble de ses affaires et ouvre la porte de chez elle. Avec peu de chance, elle devra se rendre au commissariat et pourra gérer la situation avec Tyler. Sauf qu’en réalité, la situation est toute autre. — Quoi ? qu’elle demande sous le choc. Matt va être envoyé en quarantaine ? La brun e se fige quelques instant et pose sa main devant sa bouche sous le choc. C’est très très mauvais. Elle n’a aucun moyen de le faire sortir de là où il se trouve. Encore plus s’il est réellement contamin.. Ce qui voudrait dire qu’il va… Max relève ses yeux inquiets sur Tyler. Ses chances de survie son très maigre s’il part réellement en quarantaine.

Ce n’est pas le moment d’y songer. De plus la policière ne se sent pas capable d’annoncer une si mauvaise nouvelle à son meilleur ami. S’il est encore à l’hôpital, ils ont peut-être encore une chance de ne pas l’envoyer en quarantaine. — T’inquiète pas, on va régler ça. elle lui dit en posant une main chaleureuse sur ses épaules. Tyler lui file ses clés, elle les prend et les ranges dans sa poche. — Tu sais que j’adore ton pick-up, mais là, oublie. Ils sortent de chez elle et dévale les escaliers assez rapidement. Du moins c’est ce que fait Max mais elle sait que son ami n’est pas bien loin. Par chance, elle est rentrer avec son véhicule de service après avoir déposé Shawn chez lui pour une fois. Elle se dirige droit dessus et met le contacte à toute vitesse. Elle allume les gyrophares et démarre dans la foulé. JEtant un rapide coup d’oeil à Tyler, elle précise simplement : — C’est pour la bonne cause. Sans réellement vérifier son compteur, la brune file à vive allure dans les rues de la ville. Heureusement pour eux, le couvre feu approche et donc les rues sont plus désertes ce qui lui permet d’engloutir la distance en moins de 10 minutes.

Elle se gare devant l’hôpital Sud de la ville. C’est forcément ici qu’il se trouve étant donné qu’ils bloquent la ville et que la quarantaine se trouve à l’extérieur sud de Boston. Bien que les rues étaient désertes, ici ce n’est pas le cas. Alors que Tyler s’apprêtait à sortir du véhicule, Max le retient par le bras. — Attend ! qu’elle hurle presque. Elle en profite pour ouvrir la boite à gant de laquelle tombe plusieurs masque. Elle repose son regard sur son ami. — Prends en un. S’il-te-plaît. qu’elle insiste. Dans cette hôpital se trouve la population contaminé. Elle ne veut prendre aucun risque. Elle ne le lâche pas du regard tant qu’il n’obéis pas. Finalement, ils sortent tous les deux de la voiture avec un masque en main. Quand Max franchit les portes de l’hôpital elle plaque instantanément son masque sur son nez et sa bouche. Elle s’avance vers l’accueil ou par chance se trouve un secrétaire, elle aussi portant un masque. La policière arrive et montre sa plaque à la dame. — J’ai besoin d’un renseignement. Matthew Burrows, j’ai besoin de son numéro de chambre. Et vite !, dit-elle d’un ton sec. Pas de temps à prendre. Tandis que la bonne femme effectue sa recherche sur son ordi, Max glisse sa main dans celle de son amie et la serre fort.

Je répète tout ce qu’il vient de se dire au téléphone à Max. Je suis complétement sonné. Merde… Matthew ! Je sais que ce n’est qu’une grippe, mais vu le ton employé et vu tout ce que j’en entends parler, je commence à me dire qu’il peut y avoir un réel risque. Et vu l’attitude de Max, je commence à prendre la chose au sérieux. Peu importe quarantaine ou pas. Mon frère est à l’hôpital. C’est tout ce qu’il me faut pour angoisser. Elle m’accompagne. Je peux vraiment compter sur elle. Je la remercierai bien, mais je suis incapable d’avoir du tact. Alors que je lui tends mes clefs, elle me dit qu’on va prendre sa voiture.

On se précipite à l’extérieur et je la suis jusqu’à sa voiture. Elle met les gyrophares. Elle ne roule pas assez vite à mon goût. Et Dieu sait qu’elle y met de sa personne pour rallier l’hôpital en à peine dix minutes. J’ai l’impression qu’on a mis une demi-heure. Lorsqu’elle s’arrête enfin, j’allais partir lorsqu’elle me retient. Elle me donne un masque. « Mon frère n’est pas contagieux, ok ? Je ne sais pas ce qu’il a mais… C’est mon frère, bordel… » Mais je peux voir à son air que ça la rassurerait. Assez d’angoisse pour le moment. Pas besoin d’en créer de nouvelles chez Max. J’enfile le masque et sors de la voiture. Je rentre dans le hall accueil à ses côtés. Elle s’adresse à la secrétaire médicale à l’entrée des urgences. Je les écoute à moitié. Je n’ai jamais vu autant de monde ici.

Je vois le sas s’entrouvrir. Allongé sur un brancard, inanimé, je vois Matt. Il a l’air mal en point. Je lâche la main de Max et court pour essayer de franchir le sas avant qu’il ne se ferme. Trop tard. Je martèle la porte à coup de poing. « Laissez-moi entrer ! Je dois voir mon frère ! » Un type en uniforme sort d’un local, situé à côté du sas. Sans doute un point de surveillances. Il m’entoure de ses bras pour m’éloigner de la porte, me sommant de me calmer. « Lâchez moi, ou vous allez le regretter ! J’veux voir mon p’tit frère ! Il a besoin de moi, bordel ! » L’homme finit par me lâcher mais me refuse encore l’accès.

Je lui jette un regard noir et avise le badge dépassant de sa ceinture. Je l’attrape, arrachant le crin rétractable qui la relie au morceau de cuir. J’ouvre la porte du sas et allait le rejoindre, mais le type de la sécurité est plus rapide et me plaque au sol. Je regarde le brancard en hurlant. « Matt ! J’suis là ! Sois fort, frangin… Sois fort… » les larmes dégoulinaient sur mes joues. Le peu que j’ai pu voir m’inquiète au plus haut point.

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