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 Rencontre virale dans les Docks

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Olivia S. Cooper
Olivia S. Cooper
Administratrice
Métier : Chef-cuisinière
Informations : 1m57, 45kg » A passé les premiers temps de l'épidémie au Stade » Yeux verrons : Le gauche est noisette quand le droit est noir. Elle a une petite cicatrice en-dessous de ce dernier, la cause de cette bichromie. Elle voit d'ailleurs moins bien de cet oeil. » A grandi à Chicago, elle a un légère accent de la côte Est » Très habile avec des couteaux » A perdu son mari durant en Juillet 2018. Elle lui parle pour ne pas l'oublier » Était enceinte de lui au moment de sa mort, ce qui fait qu'elle n'a pas réussi à nouer des liens avec son enfant ou à le reconnaitre. Elle garde ses distances avec lui depuis sa naissance » Plutôt têtue » Parle très peu d'elle » Adore enseigner » Ne sait pas conduire » Garde les cheveux aux niveaux des épaules depuis une mésaventure avec un rôdeur » Cuisiner lui permet de se changer les idées » Mère pour la seconde fois depuis le 24 août 2020 d'une petite fille nommée Romy qu'elle a eu avec Ludwig

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Véhicule : 4x4 Jeep
Inventaire : Flacon de solution hydroalcoolique (50 mL, environ 40 utilisations), Kit de premiers soins (4 compresses stériles, produit désinfectant, 8 pansements, 2 bandages), Demi-masque filtrant anti-particules (FFP3) : filtre 99% des particules
Sam 17 Mar - 14:53

« Eh bien, oui. » Repondit-elle, toujours avec un sourire, alors que l’homme semblait étonné qu’elle lui propose de se joindre à elle. « Je crois que vous avez besoin d’être au courant de nos progressions, pour pouvoir agir en conséquence à l’avenir et en informer vos collègues. » Elle haussa les épaules, comme pour dire que ça ne l’embêtait pas pour ça part, bien au contraire. « Il faut savoir partager ses sources pour le bien commun. »

N’était-ce pas ce qu’elle plaidait depuis le début ? Forcément, elle était assez restreinte sur avec qui elle pouvait partager ses informations, et les raisons étaient évidentes. Tout le monde n’était pas fiable, et rependue au plus grand nombre, elle pouvait créer des émeutes. Il n’y avait qu’à voir la vidéo avec Kenneth, devenue virale, qui l’empêchait de voir sa famille depuis et qui avait manqué de la faire renvoyer, avec son garde du corps. Difficile de savoir comment ils avaient réussi à rattraper l’histoire, sans doute parce que d’autres choses étaient arrivées entre temps, que ça avait tassé leur bêtise, qu’ils s’étaient fait partiellement oubliés.

« Je… Vous redéposerais ici dès que nous en aurons fini. Vous pourrez récupérer votre moto comme ça. » Assura-t-elle finalement en se détournant de lui.

Ils eurent juste besoin de temps pour acheminer le corps jusqu’au véhicule. Assistée par Raphael, Suzie eut le temps de mettre le cadavre dans une housse mortuaire, bien la refermer, l’assurer définitivement que le mort était bien mort avant de l’enfermer à l’arrière de sa fourgonnette. Elle avait pris tellement l’habitude de tout ça que ça ne lui prenait même plus si longtemps au bout du compte.

Elle retrouva son volant, s’attacha avec précaution, et attendit simplement que Raphael en fasse de même de son côté. Ce ne fut qu’une fois sûre que son passager était en sécurité qu’elle passa le contact et prit la route jusqu’à son laboratoire. Dans un silence relatif, puisque la radio se déclencha dès que le moteur s’alluma pour passer une chanson de David Bowie – l’album qu’elle écoutait en boucle dans l’habitacle, qu’elle avait emprunté à un collègue pour ne pas s’ennuyer sur la route.

« Si vous voulez arrêter la musique, ne vous gênez pas. » Suggéra-t-elle. « Je le mets juste pour avoir… Un fond sonore dans ma voiture. Vu que je suis souvent toute seule. » Expliqua-t-elle ensuite.

Ça n’était pas vraiment une justification qui s’imposait, mais Susana était de nature bavarde de toute façon, et curieuse avant tout. Même dans une période creuse comme celle-ci, où rien ne semblait aller dans sa vie, elle prenait toujours la peine de discuter. Difficile de savoir s’il en était de même avec son voisin, qui semblait de base plus observateur et calme qu’elle ne le serait jamais. S’ils partageaient le même esprit d’analyse, tous deux avaient déjà pu constater des différences entre eux qui la faisaient sourire :

« Vous êtes à Boston depuis longtemps ? » Demanda-t-elle simplement. « Je n’y suis de retour depuis un peu plus d’un an, j’y ai grandi. Je ne crois pas avoir déjà vu votre nom dans les nombreux rapports que je dois lire depuis quelques mois, c’est surprenant. » Renchérit-t-elle pour faire la discussion.
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Raphael Lucian
Raphael Lucian
Métier : Capitaine de Police Scientifique
Informations : Nombreuses et détaillées ultérieurement
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Dim 18 Mar - 11:19


Susana clarifia ses attentes en toute logique en évoquant son désir de partager les connaissances sur la pandémie. Raph se sentait véritablement bête de s'être laissé influencé au point d'imaginer une quelconque autre considération. Tout en l'accompagnant vers sa camionnette pour l'aider à charrier le corps, il tenta de recouvrer son intégrité en chassant la fatigue qu'il accusa d'être à l'origine de ses troubles.

Une fois installé sur le siège passager, le capitaine commença à décompresser à l'aide d'une longue expiration. Très voire trop impliqué dans son travail, Raph en avait oublié de vivre pour lui même. Son absence d'affect et son jugement très objectif faisait de lui un parfait travailleur et meneur d'homme mais le privait de projection pour lui même. Susana et sa candeur le lui avait rappelé si sauvagement qu'il n'avait su interpréter correctement les signes envoyés. Il profita alors de la musique de Bowie et de cet apaisement relatif pour réfléchir plus profondément sur des questions trop longtemps oubliées. Faire son deuil, retrouver le "goût" de vivre, raviver ses passions pour la musique, pour la boxe en dehors de son aspect utile, retrouver une sensibilité, séduire à nouveau, se confier et se lier à d'autres,...
Ebranlé par ce brin de femme et cette musique qu'elle lança dès les premières secondes malgré la présence d'un cadavre à l'arrière, il s'essaya à goûter ce moment et ferma quelques secondes les yeux qui, derrière leur paupière, finirent par s'humidifier plus que de raison jusqu'à laisser une goutte traîtresse traduire son état émotionnel. Ce fût exactement au même moment que Suzie brisa cette quiétude et s’inquiéta de connaître l'avis de son interlocuteur en justifiant la pause musicale pour rompre la solitude. Il rouvrît très rapidement les yeux ce qui laissa échapper de nouvelles larmes qu'il essaya tout aussi rapidement de son revers de manche en espérant sauver les apparences.

"Non ne vous en faites pas. J'apprécie énormément le rock. J'en jouait même fréquemment à l'aide de ma basse. Cela faisait d'ailleurs bien trop longtemps que je n'avais pas entendu cet album ... ni aucune autre musique d'ailleurs.
Malheureusement je me rends compte que je ne trompe jamais ma solitude."


Une fois la chanson terminée, Suzie récupéra le fil de la discussion et parla de sa venue à Boston en s'étonnant ne pas avoir lu d'écrits de son homologue. Se raclant la gorge pour se passer des vibrato encombrants, il lui répondît avec plus de neutralité.

"Je suis arrivé sur Boston il y a quelques mois seulement. Si vous n'avez lu aucun de mes rapports c'est tout simplement parce que je n'en ai pas publié sous mon propre nom. J'ai été appelé en renfort depuis la France pour me pencher sur des travaux existants. Je ne suis donc pas le rédacteur des publications dans cette contrée."

Pour vainement brouiller les pistes, il se risqua à un petit trait d'humour accompagné d'un faux sourire de circonstance.

"Et puis c'est la mentalité américaine. Vous n'aimez pas voir vos travaux être volés par des étrangers."

Peu importait la qualité de la blague pourvu qu'elle détourne de son apparente tristesse.
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Olivia S. Cooper
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Sam 31 Mar - 13:19

« Vous êtes musiciens donc ? Intéressant ! » Lança-t-elle sans cacher son enthousiasme pour le coup. Ses yeux allèrent vers Raphael, à qui elle offrit un grand sourire. Susana était très friande de musique, mais elle avait ses préférences. Son sang cubain impliquait qu’il fallait pouvoir se déhancher dessus. Sa sagesse l’avait cependant poussé vers un instrument en particulier dès son plus jeune âge, pour la beauté des sons qu’il faisait : « Je joue du violon, mais ça fait un moment que je n’ai pas eu le temps d’y toucher. Pour ça, il faudrait que je puisse rentrer chez moi, et pour l’instant le travail ne me le permet pas. »

Un soupir lui échappa. Sentir la fibration des cordes sur ses doigts lui manquait affreusement. Pas davantage que sa fille, mais quand même. Depuis combien de temps ne s’était-elle pas posée vraiment pour elle ? Elle ne savait plus très bien. La fatigue embrouillait ses souvenirs, le temps passait d’une manière si particulière lorsqu’on avait tout à perdre et que tout dépendait de soi. Elle esquissa un sourire amusé lorsqu’il parla de ses publications, et de cette mode typiquement américaine :

« Oui c’est vrai, on a horreur de ça. » Blagua-t-elle. Elle avait eu à faire à quelques racistes dans le genre, elle était tout de même assez typée dans le genre. Moins que ses sœurs cependant ! « Ceci dit, je viens de Cuba, alors je n’ai pas vraiment cette manière de faire. Mais à l’école de médecine, la mentalité était exactement comme vous le décrivez. »

La compétition, les bizutages, les coups bas… Elle n’en faisait pas le tour tellement il y en avait eu. Beaucoup de candidats pour très peu d’élu, et forcément un prêt étudiant qui donnait le vertige. Elle avait réussi à le rembourser depuis le temps, mais ça lui avait pris quelques années. Et Lupe l’avait largement aidé dans sa besogne. Elle ne comptait plus non plus les nuits blanches et les gardes enchaînées, avant qu’elle ne se spécialise en épidémiologie. Le rythme n’avait pas été moins intense, il y avait seulement des périodes de pression violente.

« Vous avez une femme ? Des enfants ? Au moins de la famille dans le coin ? » Interrogea-t-elle son voisin.

Elle tourna lentement le volent pour bifurquer sur une autre voix, prenant la destination du nord de Boston. Ça lui permit de se donner un air innocent alors qu’elle faisait en sorte de ne pas tourner les yeux vers son voisin. Elle se renseignait : Raphael était… Un homme très plaisant. Ça n’était qu’une constatation ! Mais qui la poussait à savoir s’il y avait plus à découvrir à son sujet. Comment était-il entouré s’il ne parvenait pas à tromper sa solitude ?

« C’est peut-être indiscret. Vous pouvez me demander n’importe quoi qui vous passe la tête pour compenser, et j’y répondrais. » Ajouta-t-elle pour détendre l’atmosphère, si jamais il y avait besoin.
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Raphael Lucian
Raphael Lucian
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Mar 3 Avr - 17:06

Oui il était bien musicien. Un vrai musicien, passionné et appliqué ... du moins il l'était ... il l'est toujours!
Susana était sa dose d’ocytocine : elle lui distillait un peu de bonheur en s’intéressant à lui et ce qu'il faisait. Elle ne cachait nul enthousiasme ni curiosité. Elle discutait comme si le monde entier importait peu. ils étaient juste tous les 2. le cadavre à l'arrière n'était déjà plus un frein. le virus une simple mention sur leur CV. Elle vivait. Pourquoi pas lui?

"Oui ... le travail ne le permet pas. C'est dommage car c'est beau le violon. je ne me suis jamais fait à cet accordage différent mais aurait bien essayé si mes bases me l'avaient permis. De même je ne me suis jamais fais aux instruments fretless. J'aime trop la facilité il faut croire. Vous en jouez depuis combien de temps et comment avez-vous appris? en autodidacte comme moi? j'en doute car l'apprentissage d'un tel instrument requiert plus de rigueur."

Sa langue se délia avec son cerveau. Le fait qu'elle mentionne à son tour être "contrainte" de diminuer son temps de musique fît directement écho à sa volonté protectrice. Raph était un altruiste et de voir Susana plonger dans les regrets lui était insupportable. Elle lui avait donné de l'attention alors il se devait la protéger. Si l'un des 2 devait être entrainé par l'autre ce n'était surement pas elle vers la tristesse mais bien lui vers la bonhomie. Il devait profiter de cette pause qu'elle lui offrait et y parvenait petit à petit. Il se voyait déjà faire un boeuf avec elle pour profiter encore un peu de sa présence et de son effet apaisant. Il voulait la voir jouer, mettre en application stricte sa bulle protectrice.

"Le rock accueille peu de violons mais on en retrouve beaucoup dans des styles particuliers comme le métal symphonique ou folklorique. Vous n'en avez que très peu en amérique mais nous en europe somme inondé de ces influences de groupes irlandais, norvégiens ou finlandais qui donnent une belle place au violon et à une utilisation particulière. Il faut absolument que vous preniez le temps d'en écouter un peu. j'ai une liste de groupe aussi longue que le bras à vous donner pour vous occuper."

Car oui, il voulait l'occuper. il voulait nourrir sa grande curiosité. Il voulait partager toujours plus de choses avec elle qui embellissait tout. Pour une fois qu'une opération de sauvetage lui était aussi agréable, il allait s'y engouffrer pleinement.
L'échange se poursuivît sur une page de souvenirs sur les études puis, malheureusement, une question logique mais redouté par Raph qui lutta énormément pour ne pas replonger dans le mutisme. Au prix d'une lourde respiration et d'un intense serrage de dents, il parvînt à s'exprimer avec une certaine neutralité qui feignait un détachement.

"J'étais seulement fiancé lorsque ... ma compagne est partie ... infectée ... et nous n'avons pas eu d'enfants. Ma famille est intégralement en France."

Il souffla une nouvelle fois pour chasser son irrépressible envie de pleurer. Son deuil était trop difficile à faire et sa solitude ne l'y aidait pas. Avant de replonger dans son puit d'isolation, il profita de la perche tendue pour s'y agripper comme une moule à son rocher.

"Je crains donc que je ne finisse par être bien plus indiscret que vous vue mes réponses courtes. Par contre je vous retourne les questions et n'ayez pas peur d'être longue. Je veux tous savoir."

Heureusement qu'elle ne le regardait pas afin qu'elle ne puisse voir ses yeux larmoyants fixer la route avec difficulté. Elle qui avait le pouvoir d'apaiser ses maux, pouvait-elle le faire vivre par procuration? il l'espérait pour avoir la satisfaction d'avoir, pour la première fois, parlé de la mort de sa compagne sans finir en larmes.
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Olivia S. Cooper
Olivia S. Cooper
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Mer 25 Avr - 10:55

« Oh, je… Je suis désolée pour votre fiancée. » Souffla timidement Susana en évitant le regard de son voisin. Ce qu’elle pouvait se sentir mal à l’aise actuellement ! C’était tellement déplacé. Elle aurait pu s’empourprer sur l’instant, mais tenta de faire passer la gêne du mieux qu’elle le put. Le faire de mettre son passager dans une position inconfortable la dérangeait franchement… « C’était une question indiscrète et douloureuse, pardon pour ça. » Esquissa-t-elle avec un sourire triste.

Raphael et elle ne se connaissaient pas vraiment, mais elle ne voulait nullement lui faire du mal ou lui en souhaitait. L’homme lui semblait être bien, appréciable, froid certes, mais doux au fond. Ou alors était-ce elle qui suscitait ça chez lui ! Elle n’en savait rien. Pour le peu qu’elle découvrait de lui, il lui apparaissait comme une bonne personne qui méritait de bonnes choses. L’application qu’il mettait dans son travail faisait écho en elle : ils se ressemblaient sur ce point. Bien moins sur cette vision du monde qui les opposait.

« J’ai une petite fille, elle s’appelle Luz. » Témoigna la brune en enchaînant. Il lui proposait d’être bavarde ! Elle allait l’être. « Tenez, c’est elle. » Fit-elle en dépliant le pare-soleil et en tirant une photo du rangement. Sourire jusqu’aux oreilles, elle confia le cliché à son voisin en la couvant d’un regard tendre : « Elle a cinq ans et elle est très vive. Un vrai bout-en train ! » Plaisanta-t-elle.

Sa fille ne s’arrêtait jamais. Elle avait besoin de vivre, de découvrir. Sa curiosité n’avait aucune limite, songea-t-elle avec la même douceur dans le regard. De son mariage avec Harvey, Luz était ce qu’il lui était arrivé de mieux. Dans ce quotidien plan-plan, ennuyeux, elle était cette lumière inédite qui faisait battre son cœur.

« Je ne suis plus avec son père, nous avons divorcé il y a deux ans, je suis venue m’installer à Boston, chez ma sœur avant la fin du divorce. Lui est resté à Atlanta. » Expliqua-t-elle à son voisin en se reconcentrant sur la route. « Nous faisons le même métier, mon ex-mari et moi, c’est comme ça que nous nous sommes rencontrés. » Pauvre Raphael ! Lorsqu’il lui demandait d’être bavarde, Suzie n’était pas persuadée qu’il demande tous les détails de son mariage raté ! Mais elle était bavarde, presque volubile comparée à lui. « Ma fille regrette de ne pas pouvoir voir son père plus souvent, mais j’essaie de lui faire oublier qu’il est loin et qu’il a beaucoup de travail. »

Peut-être, aussi, qu’il aimait moins sa fille qu’elle. C’était un fait plus ou moins douloureux selon la période. Lupe parvenait à compenser son absence, en tout cas, elle essayait du mieux qu’elle le pouvait.

« Ma petite sœur m’aide beaucoup. » Expliqua-t-elle. « J’ai une autre sœur, plus jeune aussi, qui est dans l’armée pour sa part. » Et d’un regard, elle lui retourna la question : avait-il une fratrie ou était-il fils unique ? « On y est presque. » Fit-elle.

Devant eux, au bout de la route, le portail bien gardé du laboratoire où elle travaillait activement depuis plusieurs semaines.
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Raphael Lucian
Raphael Lucian
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Mer 25 Avr - 17:30

Plus elle se confondait en excuses, plus les larmes montaient. Il aurait souhaité qu'un silence gêné s'installe en lieu et place de cette montagne de regret. Il ne parvenait pas à maintenir ce flot lacrymal et ses yeux finirent par déborder de tristesse. Seule sa respiration restait à peu près sous contrôle afin qu'il puisse saisir la moindre planche de salut que pourrait lui donner la belle conductrice.
Ce fût d'ailleurs le cas. Très intelligente, Susana comprît le sens de la dernière phrase de Raphael et commença à parler de sa propre vie. Elle évoqua sa fille, lui en montra une photo, parla de son mariage raté puis de son divorce, de sa situation familiale compliqué et du soutien de sa soeur. Le capitaine s'accrocha très vite à cette histoire, tentant de visualiser les situations pour s'y impliquer pleinement.
En tenant la photo, il s’émerveilla de cette petite bouille souriante qui respirait l'insouciance. Il laissa passer de longues secondes à l'observer en séchant ses larmes avant de parvenir à reprendre la parole.

"Elle est vraiment magnifique ... tout le portrait de sa mère. Elle a vos yeux ..."

Il ne se rendait pas compte à ce moment que ce compliment impliquait qu'il ait, au préalable, plonger son regard intensément dans les yeux de son interlocutrice tandis qu'il n'en avait pas eu le loisir depuis qu'ils étaient monté à bord du véhicule.

Il écouta attentivement la suite du récit qui était bien moins heureux car elle y évoquait sa solitude et celle de sa fille. Esseulées, dans ce monde apocalyptique, nul doute qu'elles avaient autant si ce n'est plus de "cadavres" dans les placards. Cette remise en perspective permît d'ailleurs à Raphael de reprendre le contrôle et ainsi réactiver son instinct protecteur.

"Je comprends que ça doit être dur pour vous aussi. d'autant que ce n'est pas le travail qui manque ici aussi.
D'ailleurs, votre fille Luz, vous avez réussi à la préserver?"


Cette fois-ci il osa tourner la tête et affronter le regard de l'épidémiologiste malgré ses yeux rougis. Non content de pouvoir percevoir le retour de question, il lui permettait de montrer une nouvelle détermination. Plus forte qu'avant ... avant qu'il ait pu se lier à quelqu'un et avoir partagé, pour la première fois, leurs problèmes.

"J'ai moi aussi un petit frère. Resté en France avec ma famille comme je l'évoquais. Avec ce que j'ai vécu ici, il est hors de question de les exposer ni que j'abandonne le combat. En restant, je leur permet peut-être de mieux vivre plus tard."

Son discours éloquent montrait qu'il avait repris du poil de la bête. Certes ils ne se connaissaient pas encore mais d'avoir partager quelques secrets en plus d'un cadavre de zombie les avait rapprochés. Ils étaient tous deux en première ligne, avec sensiblement les mêmes connaissances mais une approche radicalement différente.


Alors qu'ils approchaient du laboratoire, le biologiste sortît un peu de sa torpeur

"Ah vous travaillez ici? c'est bizarre que je ne vous ai jamais vu là-bas car j'y ai passé pas mal de temps..."

Du temps oui. Un contre la montre haletant pour tenter de sauver feu sa fiancée d'une mort certaine alors qu'elle était infectée. Il n'avait donc fait attention à rien d'autre qu'aux résultats de ses expériences. Une nouvelle fois il s'y dirigeait mais, cette fois, accompagné. Il n'était plus victime mais acteur. En guise d’épitaphe de ce temps révolu. Il se contenta d'ajouter simplement.

"...du temps perdu ... à ne rien regarder à part moi. Tout m'était transparent."

Il se permit une nouvelle fois de regarder Susana et de lui adresser un message surement confus pour elle mais qui était lourd de sens pour lui.

"Merci pour ce trajet, merci pour cette conversation, et merci d'être. J'en viens à regretter ne vous avoir remarquer avant. Vous m'auriez surement été d'une grande aide."
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Jeu 26 Avr - 9:28

Luz était magnifique, en effet. Et jamais Susana n’avait pu remettre cette évidence en doute. Elle voyait probablement sa fille avec les yeux de l’amour, ceux qui font aimer jusqu’au bout, jusqu’à l’impardonnable. Et le compliment de Raphael ne tomba pas dans l’oreille d’une sourde. La brune se contenta d’un sourire plein de gratitude à l’égard de son voisin. Elle était terriblement fière de son enfant, terriblement heureuse avec elle. Le fait de ne pas pouvoir la voir tous les jours était un poids pour elle, une torture quotidienne qu’elle se devait d’éprouver pour le reste du monde. L’avoir au téléphone sans pouvoir la prendre dans ses bras, un supplice de tantale qui la rongeait de l’intérieur.

Mais elle se garda de l’expliquer à Raphael. Elle se garda de dire combien l’absence de son enfant la rendait malheureuse, et que cette rencontre aussi anodine semblait-elle être lui mettait du baume au cœur. C’était probablement la conversation la plus humaine qu’elle avait eu depuis des semaines, de loin la plus agréable aussi. Sans rien ajouter, elle esquissa un sourire à l’égard de son voisin, et l’écouter.

« Elle est à l’abri, oui. Avec ma plus jeune sœur, Lupe. » Expliqua-t-elle. « Elle va encore à l’école, évidemment mais… Je ne sais pas si ça durera. On attend de voir l’été, si la situation se poursuit. » Expliqua-t-elle. Des tracas de parents. « Son père ne veut pas la prendre à Atlanta, il dit que ça n’est pas mieux qu’ici. Et de toute façon, je crois pas qu’il ait le temps de s’en occuper. »

Au moins, Luz était à l’abri. C’était bien tout ce qui comptait. Du reste, elle hocha la tête à la question de l’homme :

« Je ne suis rapatriée ici que depuis quelques semaines, avant ça, j’étais dans d’autres locaux. Je me fixe rarement quelque part avec mon métier, on a besoin de moi plutôt sur le terrain. » Elle se racla la gorge en sortant du véhicule : « Je n’ai aucune idée de comment ça se passe à l’étranger. Je crois que l’Allemagne se disait à deux doigts d’avoir des résultats concluants sur leurs analyses, mais nous n’avons rien vu de tel. Le Japon reste très secret sur ses propres trouvailles. Apparemment, le nid d’épidémie là-bas n’est pas si imposant que nous. »

Ils sortirent tous deux du véhicule, deux de ses laborantins l’accueillirent, elle leur laissa les clés de la camionnette en se rendant vers la sécurité :

« Le capitaine Lucian est avec moi. » Annonça-t-elle au premier vigil, qui zieuta l’homme avec un air méfiant. Ce dernier hocha la tête, permettant l’accès à Raphael. « Mes collègues doivent être en pause, nous allons nous rendre directement vers la salle d’autopsie pour la préparer. Si vous voulez m’assister. » Elle soupira : « Mon supérieur envisage la possibilité de créer une sorte de ferme aux cadavres vivants pour pouvoir les étudier sur le long terme. Il nous faudrait quelques spécimens de plus, mais je crois que l’initiative se montrera payante pour peu qu’on gagne assez de temps pour ces recherches. Nous avons réussi à ramener trois corps, des volontaires contaminées, et nous les avons enfermé dans une pièce sécurisée pour les étudier. »

Volubile comme à son habitude, elle poursuivit son explication avec le plus grand des sérieux alors que tous deux dépassaient le vestiaire. Rattrapant ses affaires après une maigre séparation d’avec son invité, elle revint à sa portée en récupérant ses lunettes qu’elle plaça sur son nez :

« Est-ce que vous savez comment ça a commencé ? » Demanda-t-elle. « Pas que moi, je ne le sache pas, mais je voulais connaître la version des faits que vous avez eu. »
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Raphael Lucian
Raphael Lucian
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Ven 27 Avr - 13:53

Plus Susana parlait, plus Raphael comprenait, par effet miroir, que leur situation familiale respective était au point mort à cause de leur abnégation. Alors qu'ils pensaient s'en servir comme d'une thérapie, elle ne pouvait s'occuper pleinement de sa fille et lui ne parvenait pas à faire son deuil. L'épidémie ne leur laisser aucun répit ni porte de sortie et, à défaut de leur apporter une satisfaction personnelle, phagocytait toute leur énergie.

"Je comprend..." se contenta t-il d'ajouter alors que les grilles du portail s'ouvraient. Ce même portail qu'il avait 100 fois passé et qui n'était, à l'époque, pas gardé par des militaires. Illustrant là encore le pouvoir énergivore de la pandémie.
Évidemment aucun des gardes ne reconnu le biologiste mais un simple mot de la belle brune suffît à lui offrir un laisser-passer. Une fois cette formalité passé, il revînt dans la discussion.

"Oui visiblement l'épicentre épidémique viendrait du Nord d'ici. Les foyers infectieux sont moindres dans les autres continents et il faut espérer qu'ils le restent. Mais quand on voit la propagation ici, on ne peux qu'être pessimiste ..."

Sur ces mots, Raph comprît qu'il retournait dans ses travers. Ceux d'un homme tellement détaché de l'affect qu'il contaminait de noirceur ses congénères. Susana lui avait indiqué une autre manière de faire et il se décida à l'essayer. Le secret : ne pas porter de jugement de valeur. Il se ravisa donc.

"Par rapport aux nouvelles que j'ai de France, cela reste un épiphénomène. Ils observent ça de loin mais travaillent tout de même activement à un vaccin eux aussi. Je n'ai pas d'autres informations sauf à confirmer les votres sur le Japon. De mémoire il n'y a encore aucun cas déclaré dans plusieurs de leurs archipels."

Rester objectif, ne pas se noyer dans les considérations et surtout, sourire à l'épidémiologiste qui lui avait apporté du réconfort et fendu sa carapace.

Sans jamais faiblir sur leur implication, les 2 scientifiques s'affairaient pour aller préparer la salle d'autopsie. Raphael avait juste écouté son interlocutrice à propos d'un ferme aux cadavres et n'avait soufflé mot pour pouvoir y réfléchir dans le vestiaire. Il se changea à toute hâte tout en profitant de ces quelques minutes pour remettre de l'ordre dans ses pensées et chassez les relans de peine. Lorsqu'il sortît tout de blanc vétu, il se retrouva stupéfait devant le Docteur Sanchez, elle aussi dans sa blouse blanche, dont le regard était magnifié par ses lunettes et ne pu réprimer un petit "Whouah" d'admiration. Il confirma de fait se sentir bien à son contact et la trouvait véritablement intéressante sur tous les aspects. Cette fois il ne perdît pas pied et été entré dans une nouvelle phase combative durant laquelle il devait se laisser vivre.
Il entra alors avec un peu d'appréhension dans cette salle blanche qu'il avait longuement arpenté, en état de stress absolu. Chaque outils, chaque armoire lui remémorait sa course folle pour sauver sa fiancée. Il se revoyait utiliser les scalpels, peser les organes, conditionner les tissus pour analyse ... pourtant, cela ne l'affecta pas comme il le pensait. Auréolé de son nouveau défi, possédant de nouvelles armes et accompagnée par une autre personne aux objectifs partagés, Raphael pû se permettre de revenir dans les considérations techniques en tant que force de proposition.

"La ferme à cadavre peut être une bonne idée pour pouvoir mener de nombreux tests. malgré tout, cela demande du temps, du personnel qualifié et surtout un grand danger à entretenir. Entre les pertes de militaires impliqués ou les problèmes de conditions de détention, j'ai peur du coût global de l'opération.
Alors c'est vrai que vous comme moi, épidémiologiste ou biologiste, nous travaillons toujours sur des échantillonnages en milieu clos. Sauf que dans ce cas précis j'opterai plutôt pour une approche éthologique. Cela permettrait de prendre moins de risque, éventuellement réduire les contaminations accidentelles et surtout permettre des utilisations immédiates in situ. Pour un peu que l'une marche, le gain de temps serait important. Mais ça ne reste que mon avis.



A la fois le ton de sa voix, son assurance et sa mine neutre indiquait qu'il été parvenu à s'extirper de son malêtre global. Il avançait son opinion sans plus aucun jugement ni défaitisme. Conscient de disposer de nouveaux coups à jouer avec sa partenaire.

"Quand à connaitre l'origine, je doute avoir de meilleurs éléments que vous. D'après mes sources, on soupçonnerait une mutation de souche d'Influenzavirus A au type d’hémagglutinine et de neuraminidase inconnu. Il explique certains symptômes,la pathogénicité et le vecteur aéroportée. Cependant, j'ai aussi lu que le facteur de transmission par les fluides ainsi que l'action globale ralentissant la nécrose et l'émulation de certaines fonctions cognitives impliquerait soit une endocytose d'un organisme parasitaire, ce qui reste probable, soit une hybridation avec la rage ce qui semble bien moins probable et bouleverserait nos connaissances puisque les 2 sont des virus."

Alors qu'il rassemblait les outils métalliques de découpe dans la bassine, il marqua un petit temps d'arrêt et se tourna ensuite vers Susana en lui tendant son butin et arborant un assez large sourire complice. Dans le mouvement il lui frôla le gant pour assouvir un petit désir de contact supplémentaire.

"Et je ne serai pas surpris que l'une de mes sources soit vous."

Afin de ne pas se montrer oppressant, il retira délicatement sa main et se permit d'ajouter, sur le ton de la plaisanterie.

"Alors docteur, suis-je autorisé à vous assister ou dois-je réviser mes cours?"
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Olivia S. Cooper
Olivia S. Cooper
Administratrice
Métier : Chef-cuisinière
Informations : 1m57, 45kg » A passé les premiers temps de l'épidémie au Stade » Yeux verrons : Le gauche est noisette quand le droit est noir. Elle a une petite cicatrice en-dessous de ce dernier, la cause de cette bichromie. Elle voit d'ailleurs moins bien de cet oeil. » A grandi à Chicago, elle a un légère accent de la côte Est » Très habile avec des couteaux » A perdu son mari durant en Juillet 2018. Elle lui parle pour ne pas l'oublier » Était enceinte de lui au moment de sa mort, ce qui fait qu'elle n'a pas réussi à nouer des liens avec son enfant ou à le reconnaitre. Elle garde ses distances avec lui depuis sa naissance » Plutôt têtue » Parle très peu d'elle » Adore enseigner » Ne sait pas conduire » Garde les cheveux aux niveaux des épaules depuis une mésaventure avec un rôdeur » Cuisiner lui permet de se changer les idées » Mère pour la seconde fois depuis le 24 août 2020 d'une petite fille nommée Romy qu'elle a eu avec Ludwig

Rencontre virale dans les Docks - Page 2 68398d62fd2bba3d38803a0bc1bfd32e
Véhicule : 4x4 Jeep
Inventaire : Flacon de solution hydroalcoolique (50 mL, environ 40 utilisations), Kit de premiers soins (4 compresses stériles, produit désinfectant, 8 pansements, 2 bandages), Demi-masque filtrant anti-particules (FFP3) : filtre 99% des particules
Ven 27 Avr - 14:54

« Le japon a pris des mesures drastiques dès les premiers temps, en renvoyant les personnes qu’elle pensait contaminer. Leur gouvernement est bien différent du nôtre, mais leur savoir est des plus fascinants. » Commenta-t-elle sans trop s’appesantir dessus. Dubitative au fond, parce qu’elle savait que l’intérêt des japonais était de faire en sorte que tout le monde aille pour le mieux. A partir du moment ou la maladie arrivait chez eux, ça serait fini pour eux. Et vu ses études, Susana savait que le fait qu’ils soient sur une île ne changerait pas grand-chose à la donne. « Qu’ils restent à l’écart est un avantage, au moins parviendront-ils à travailler en paix à une solution. » Mieux valait, cependant, voir le bon côté des choses.

Rester optimiste. Avec des gens comme Raphael et ses connaissances poussées, tout ça lui semblait étrangement accessible désormais. Son regard amusé tomba sur lui, après l’exposé poussé qu’il lui fit à propos de ses connaissances en matière de contamination sur cette épidémie particulière. Raphael avait visiblement bossé son sujet, et elle ne put s’empêcher de voir qu’il le prenait vraiment au sérieux. En attrapant les outils, en frôlant sa main, elle ne put s’empêcher de commenter :

« Vous êtes un très bon élève ! » Complimenta-t-elle. Et oui, ça lui donnait l’autorisation de la seconder dans l’autopsie qui se préparait. « Je n’ai jamais été enseignante, mais je crois que je vous donnerais quand même une très bonne appréciation. ! »

Entre temps, le cadavre fut conduit à eux, et elle ramena un masque et des lunettes de protection sur ses yeux pour se préparer au mieux. Mieux valait se mettre au travail. Elle en profiterait pour poursuivre ses cours avec Raphael, et les peaufiner. Lui transmettre son savoir lui semblait des plus important, surtout pour lui qui passait autant de temps sur le terrain :

« Allons y. » Entama-t-elle déjà.

L’autopsie prit un certain temps, notamment pour étudier les différentes abrasions qu’ils avaient déjà découverts. Au bilan, Susana n’apprit pas d’avantage que d’ordinaire, le cas était similaire aux autres qu’elle avait déjà eu et récupéré sur cette table. Il n’y eut finalement bien que cette rencontre qui ajouta du bonus à tout ça. Mais elle en profita néanmoins pour expliquer à Raphael le fond de ses recherches : du début jusqu’à la fin.

« J’étais sur Boston lorsqu’on m’a appelé en renfort ici. Mon supérieur a été dépêché sur Philadelphie, c’est là-bas que tout a commencé. La présence du MIT ici, de plusieurs génies de la biologie, et de la propagation de l’épidémie impliquait forcément que je m’y trouve aussi.  Avec mon équipe, nous devons nous arranger pour trouver les faiblesses du virus, visiblement développer par l’être humain au cours d’expérience pour un traitement contre la grippe saisonnière. » Elle se tut un temps. « Nous en sommes au point où nous connaissons par cœur le développement de la maladie, les premiers symptômes, les nouveaux qui se rajoutent au contact du virus, les voies de transmission, mais incapable d’expliquer comment il agit concrètement sur l’organisme. »

Poussant un soupir, elle termina son autopsie à côté de Raphael, dégageant ses gants et sa tenue avant de venir retirer ses lunettes de protection :

« Ni comment l’endiguer. » Et c’était le plus frustrant. « Toutes nos tentatives ont échoué jusqu’ici, et nos tests n’ont absolument rien donné de concluant. Les animaux ne contractent pas le virus, qui se fixe sur une souche de la grippe propre à l’homme. » Elle haussa les épaules, par dépit : « Je tombe à cours de solution et de temps. Notre prochaine étape, c’est d’au moins mettre au point un test pour dépister rapidement le virus et isoler les personnes infectées des personnes saines. » Elle fronça les sourcils : « La vérité, bien loin d’être glamour, c’est qu’ici, nous colmatons des brèches avec du sparadra. »
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